Viège mène 3-0 dans la série
Le système défensif de Viège énerve le HC Bâle

Il l'a fait venir en Suisse en 2007, puis l'a licencié en 2009. Mais actuellement, l'entraîneur de Viège, Heinz Ehlers, cause de gros problèmes au directeur sportif qui l'a déniché, Kevin Schläpfer.
Publié: 20.02.2024 à 10:08 heures
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Dernière mise à jour: 20.02.2024 à 15:21 heures
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Marcel Allemann

En bon Bâlois, Kevin Schläpfer ne rate jamais une édition du traditionnel «Morgestraich» qui ouvre les feux du carnaval. Mais cette année, il aurait bien voulu s'en passer. Son HC Bâle est mené trois à zéro depuis dimanche soir par Viège dans la série des quarts de finale des play-off de Swiss League. «J'avais déjà accepté depuis longtemps que Télé Basel soit invité à 'Morgestraich', c'est pourquoi j'ai honoré ce rendez-vous de manière professionnelle», explique le directeur sportif bâlois.

Avec trois, défaites par un but d'écart à chaque fois, son équipe est menacée par une fin de saison abrupte. Alors ce n'est pas le manque de sommeil qui va empêcher Kevin Schläpfer, avec son énérgie habituelle, d'expliquer à Blick ce qui ne fonctionne pas dans cette série quelques heures plus tard. «En fait, je n'ai rien à reprocher à l'équipe. Nous avons été meilleurs dans les trois matches, nous avons beaucoup plus d'occasions, mais Viège est plus efficace», déclare Kevin Schläpfer.

Kevin Schläpfer en partie responsable

Pourtant, les Bâlois avaient survolé la saison. À la surprise générale, ils avaient terminé deuxième avec le même nombre de points que le HC La Chaux-de-Fonds et ont remporté la Coupe de Suisse face à Olten. Ce triomphe juste avant les play-off a-t-il mis la pression aux Rhénans? «J'entends cela régulièrement. D'autres pensent que cette pression pourrait manquer parce que nous n'avons pas fait de demande de promotion. Ou que nous n'arrivons pas à gérer notre nouveau rôle de favori. Mais pour moi, ce sont des excuses, nous devons simplement exploiter nos chances de marquer», explique Kevin Schläpfer.

Le directeur sportif Kevin Schläpfer a vécu une saison exceptionnelle avec le HC Bâle.
Photo: PIUS KOLLER
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Le fait que le HC Bâle soit actuellement dans le pétrin est un peu sa faute. C'est Kevin Schläpfer qui a fait venir l'actuel entraîneur de Viège, Heinz Ehlers, en Suisse, en 2007. À l'époque, c'était pour le HC Bienne en LNB. «Outre ses connaissances techniques, Heinz Ehlers m'a également convaincu par ses qualités humaines. Mais à l'époque, on m'avait critiqué pour avoir fait venir un Danois.» Heinz Ehlers n'a finalement pas mis longtemps à convaincre puisque Bienne a été promu en 2008.

Des amis pour la vie malgré tout

En tant que promu, les Seelandais ont ensuite eu du mal. Ils ont dû passer par un barrage promotion/relégation face au LHC où ils ont été menés deux à zéro. Kevin Schläpfer a alors décidé de licencier son protégé pour se mettre lui-même à la bande. Le HC Bienne a finalement réussi à se sauver in extremis. «C'était difficile pour moi de licencier Heinz Ehlers. Mais il était lui-même conscient que nous devions faire quelque chose. Nous sommes malgré tout toujours restés amis.» Quinze ans plus tard, la série entre Bâle et Viège n'y changera rien, «même si Heinz m'énerve beaucoup en ce moment», admet Kevin Schläpfer.

Heinz Ehlers a souvent travaillé chez des outsiders comme à Bienne, Lausanne ou Langnau. Il a dû miser sur un système défensif très structuré qui lui a voulu le surnom de «Heinz le béton». Il semble maintenant que le renard danois ait relancé la bétonnière. Malgré tout, Bâle n'est pas encore prêt à abdiquer dans sa série. «Nous allons encore une fois attaquer à fond», promet Kevin Schläpfer. Les Bâlois ont pour cela un exemple probant: «il n'y a pas deux, Zoug a renversé un avantage de trois points en finale des play-off contre les ZSC. Il faut qu'on utilise ces pensées encore fraiches pour nous aider maintenant» explique le directeur sportif Bâlois. 


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