Sans prendre le moindre but!
Servette sort renforcé de sa folle semaine

Razgrad, Berne, Delémont: ces trois voyages représentaient autant de dangers potentiels pour Servette, qui, au final, s'en est amusé! Le bilan est tout simplement parfait: trois victoires, sans prendre le moindre but, et un printemps qui s'annonce passionnant.
Publié: 01.03.2024 à 10:07 heures
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Dernière mise à jour: 01.03.2024 à 10:10 heures
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

C'était la semaine de tous les dangers pour le Servette FC... et elle s'est transformé en semaine de tous les succès!

En six jours, Servette a en effet disputé trois matches à l'extérieur, tous décisifs. De jeudi à Razgrad à mercredi à Delémont, en passant par dimanche à Berne, le SFC pouvait se retrouver bouté hors de la Conference League et de la Coupe de Suisse, tout en se retrouvant à dix points d'YB en Super League. Tout ça en n'étant passé qu'une fois à la maison pour changer de chaussettes, lundi et mardi. Un enchaînement ultra-périlleux, avec des chances raisonnablement minimes d'en sortir indemne. Mais Servette a fait mieux que de traverser cette montagne sans une égratignure: les Grenat ont réussi le tour de force d'en sortir renforcés!

Trois déplacements compliqués, aucun but encaissé

Servette, ce vendredi matin, s'est en effet réveillé de cette folle semaine en étant encore plus en confiance qu'avant. Les hommes de René Weiler ont en effet remporté ces trois parties ultra-dangereuses en n'ayant pas encaissé le moindre but et en ayant acquis des certitudes supplémentaires, tout en améliorant encore un peu plus leur moral. Voilà qui s'appelle maîtriser son sujet, et comment!

Les Servettiens peuvent regarder vers l'avant: le printemps s'annonce radieux.
Photo: Urs Lindt/freshfocus

A noter, c'est important, que Servette, à Delémont, a disputé son 41e match de la saison, déjà, selon le décompte suivant: 25 rencontres de Super League, 4 de Coupe de Suisse, 4 de Champions League, 6 d'Europa League et 2 de Conference League.

Reste une question majeure: comment les Servettiens sont-ils sortis de cet enchaînement éprouvant, eux qui ne pourront pas souffler les deux prochaines semaines, au vu de leur calendrier démentiel avant la trêve des équipes nationales: trois matches à domicile (Saint-Gall samedi, Plzen jeudi, Lausanne dimanche), suivis de deux déplacements (Plzen jeudi et Lucerne dimanche)! Sont cinq matches en quinze jours...

Le physique suit, la tête aussi

La réponse à cette indispensable question vient de Timothé Cognat. «Sincèrement, ça va. Ça va même très bien!», répond le milieu de terrain. René Weiler anticipe un maximum et répartit le temps de jeu, en donnant le maximum de minutes aux joueurs qui en ont moins... mais sans faire de cadeau. S'il avait pu reposer Miroslav Stevanovic et Alexis Antunes à Delémont, il l'aurait fait, mais le scénario du match l'a poussé à faire entrer ses deux cadres dès la pause. Pas de quoi inquiéter les Genevois, qui ont bien travaillé physiquement cet hiver.

«Je ne vois pas une trace de fatigue, je ne vois pas un joueur qui fasse moins d'efforts sur le terrain», enchaîne Timothé Cognat, qui apprécie l'esprit de groupe dont font preuve ses coéquipiers et lui. «Chacun se sacrifie pour l'autre. C'est comme ça que ça doit marcher.»

Même la délicate question des gardiens a au final été bien gérée. Jérémy Frick est sans doute un peu remonté au fond de lui-même d'être écarté des matches de championnat, et il a des raisons objectives de l'être, mais René Weiler peut s'appuyer sur les faits: Joël Mall est performant en Super League et Jérémy Frick l'est en Coupe de Suisse et en Coupe d'Europe. Les deux gardiens semblent se tirer vers le haut et c'est en tout cas ce que suggèrent leurs matches. Le fait de s'asseoir sur le banc un match sur deux, car tel est le rythme actuel, permet visiblement à chacun des deux portiers d'élever son niveau de concentration et de maximiser les performances. En tous les cas, aucun des deux ne montre de signes de faiblesse ou de frustration.

Jusqu'au bout dans l'une des trois compétitions?

Voilà donc les Grenat encore en lice dans trois tableaux au mois de mars, ce qui est complètement inhabituel pour un club suisse. A quatre points d'YB en championnat, en 8es de la Conference League face à Plzen et en demi-finales de la Coupe de Suisse à Winterthour, voilà un programme excitant.

Combien de trophées René Weiler et ses hommes soulèveront-ils au final? On s'en souvient, José Mourinho a effectué une prédiction en fin d'année dernière, assurant que Servette allait remporter la Conference League. Le Special One a-t-il été visionnaire ou a-t-il simplement voulu être poli avant d'affronter le SFC? En tous les cas, Servette a une fin de saison excitante devant lui et, dans le meilleur des cas, jouera même au mois de juin! 

Les vacances le 26 mai, le 30 mai ou le 3 juin, au choix

La Super League se termine en effet le 25 mai, quatre jours avant la finale de la Conference League à Athènes (le 29). Et le 2 juin à Berne se disputera la finale de la Coupe de Suisse... Ce serait alors la dernière semaine à trois matches avant les grandes vacances d'été, et nul doute que celles-ci seraient arrosées au champagne! On rêve un peu, bien sûr, et le chemin est encore long, mais Servette, en ce mois de février, a gagné le droit d'être ambitieux.

Credit Suisse Super League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
FC Lugano
FC Lugano
6
4
13
2
Servette FC
Servette FC
6
-3
12
3
FC Zurich
FC Zurich
5
6
11
4
FC Lucerne
FC Lucerne
6
4
11
5
FC Bâle
FC Bâle
6
9
10
6
FC St-Gall
FC St-Gall
5
5
10
7
FC Sion
FC Sion
6
4
10
8
Yverdon Sport FC
Yverdon Sport FC
6
-4
5
9
Grasshopper Club Zurich
Grasshopper Club Zurich
6
-4
4
10
FC Lausanne-Sport
FC Lausanne-Sport
6
-7
4
11
FC Winterthour
FC Winterthour
6
-7
4
12
Young Boys
Young Boys
6
-7
3
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