La saison 2022/2023 s'est terminée dans l'allégresse aux Vernets avec le premier titre de l'histoire des Grenat. Ancien junior du club et fidèle guerrier du GSHC, Eliot Berthon était blessé durant toute la fin de saison. Il a donc assisté depuis les tribunes à son premier titre national. Mais cela ne veut pas dire qu'il n'a pas apporté sa pierre à l'édifice. «Lorsque tu ne joues pas, tu dois toujours trouver un moyen d'aider l'équipe différemment, nous a-t-il confié. J'essayais d'être là quand ça n'allait pas, de redonner le sourire dans les moments difficiles. Ce sont des petites choses, mais c'est tout ce que je pouvais faire.»
Alors aujourd'hui, le Français à licence suisse savoure son retour à la compétition. «Je me suis beaucoup entraîné de mon côté pour revenir au jeu, poursuit-il. Cette fois-ci, j'ai envie de faire partie à 100% de l'équipe pour les échéances qui arrivent. Quand tu es un joueur de rôle, tu dois gagner tous les jours ta place.» Et depuis un certain temps, il est même devenu incontournable sur une quatrième ligne embarrassante pour l'adversaire. «J'espère que l'on est chiants à jouer, rigole-t-il. C'est ce que je veux.»
«De grosses minutes»
Son entraîneur, Jan Cadieux, apprécie l'apport de cette triplette à vocation défensive dont Eliot Berthon est l'un des poumons: «Ils nous donnent chaque soir de grosses minutes. Sur la feuille de stats, cela peut passer inaperçu, mais les 8 ou 10 minutes durant lesquelles ils sont sur la glace sont extrêmement précieuses.»
Si le technicien est satisfait aujourd'hui, cela n'a pas été toujours simple. La saison dernière, Eliot Berthon était plutôt la cinquième roue du char. «On ne va pas se mentir, c'était très difficile. Mais j'ai eu de la chance de pouvoir me rendre à Chaux-de-Fonds prendre un bol d'air. Cela m'a permis de garder le moral. Alors cette saison, je savais que c'était ma dernière année, je n'ai rien lâché.»
La dernière année? «Oui, tout ce que je sais c'et que mon contrat se termine fin avril, précise-t-il. Je vais sur mes 32 ans et pour le moment, je ne sais pas de quoi mon avenir sera fait. Il y a de belles échéances qui arrivent et cette fois, j'ai envie de faire partie du voyage jusqu'au bout. Pour la suite, on verra bien.»
Dédicace à Adrien Lauper
Cette saison, Eliot Berthon a déjà inscrit deux buts. Chaque réussite a été ponctuée par une célébration devenue iconique dans le vestiaire grenat: droit comme un «i», la canne en l'air. Un geste repris par toute l'équipe désormais en fin de match. Il rigole à l'évocation de cet instant. Non, ce n'est pas qu'il ne savait pas comment célébrer. Bien au contraire. «C'est une dédicace à un ami, Adrien Lauper, sourit-il. Il faisait ça avec les Ticino Rockets et je lui ai dit que si je marquais à nouveau - ce qui n'arrive pas souvent -, je le ferais.» Ses 22e et 23e buts en carrière dans l'élite ont donc été dédiés au jeune retraité avec qui il avait déjà évolué à Ambri par le passé.
Première occurrence: à Lausanne dans un derby lémanique bouillant. «Quand j'ai marqué, j'ai tout de suite pensé à lui, enchaîne-t-il. Je l'ai refait samedi dernier contre Fribourg. J'ai l'impression que ça fait partie de moi, maintenant (rires). Et je suis un peu superstitieux. Comme à chaque fois que je l'ai fait, on a gagné, pourquoi pas continuer, non?»
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
|---|---|---|---|---|---|
1 |  Lausanne HC | 2 | 4 | 6 | |
2 |  ZSC Lions | 2 | 3 | 5 | |
3 |  Rapperswil-Jona Lakers | 2 | 2 | 5 | |
4 |  EHC Kloten | 2 | 2 | 4 | |
5 |  SC Berne | 2 | 1 | 4 | |
6 |  EV Zoug | 1 | 1 | 3 | |
7 |  SCL Tigers | 2 | 0 | 3 | |
8 |  HC Lugano | 2 | 1 | 3 | |
9 |  HC Fribourg-Gottéron | 2 | 1 | 3 | |
10 |  HC Ambri-Piotta | 2 | -2 | 2 | |
11 |  HC Davos | 2 | -3 | 1 | |
12 |  Genève-Servette HC | 1 | -1 | 0 | |
13 |  EHC Bienne | 2 | -3 | 0 | |
14 |  HC Ajoie | 2 | -6 | 0 |