Christian Wohlwend, l'entraîneur d'Ajoie, a changé
«J'ai dû apprendre à gérer les défaites et les erreurs»

C'est désormais officiel: Christian Wohlwend restera entraîneur d'Ajoie la saison prochaine. Dans son interview, le Grison parle à Blick de sa vision et de la manière dont il s'est transformé avec l'aide de tiers.
Publié: 26.01.2024 à 11:32 heures
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Dernière mise à jour: 26.01.2024 à 15:49 heures
Marcel Allemann

Christian Wohlwend, quel est votre bilan après six mois à Ajoie?
Christian Wohlwend: Nous sommes toujours à la dernière place, ce qui n'est pas réjouissant. Mais nous avons fait un pas en avant pour être compétitifs dans ce championnat. À l'exception de quatre matches, nous avons réussi à nous montrer à la hauteur, mais nous les avons souvent perdus d'un but.

De l'extérieur, on a l'impression que malgré votre position au classement, vous pouvez travailler tranquillement à Ajoie.
Où que nous allions, nous recevons partout des compliments sur la qualité de notre jeu. Malheureusement, cela ne nous sert pas à grand-chose, car nous voulons gagner plus de points et quitter cette dernière place. Mais tout le monde voit que nous ne sommes plus seulement une proie facile, et surtout les personnes impliquées au club. Il s'agit maintenant de poursuivre ce processus et de continuer à nous améliorer pour passer à l'étape suivante. Nous avons le temps et la patience nécessaires.

Quelle est votre vision pour le HC Ajoie?
Tout d'abord, il s'agit de terminer la saison actuelle du mieux possible. Ensuite, il s'agira de continuer à nous développer pour la saison prochaine et de nous renforcer de manière à nous éloigner de la dernière place et, si possible, de l'avant-dernière. Bien sûr, nous y aspirons déjà cette saison, mais nous n'y sommes pas encore.

Christian Wohlwend a dû se réinventer pour son poste à Ajoie.
Photo: Jonathan Vallat/freshfocus
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Dans quelle mesure la finale des playout qui se profile pour Ajoie est-elle déjà dans votre tête?
C'est déjà dans un coin de ma tête. Mais il nous reste 15 matches, nous nous concentrons sur ceux-ci et nous verrons ensuite dans quelle situation nous nous trouverons. Si nous devons la jouer, nous serons prêts.

Préféreriez-vous jouer contre Kloten ou les SCRJ Lakers?
Cela m'est égal.

Olten et Viège sont les seuls clubs de Swiss League à pouvoir monter à la fin de la saison. Actuellement, ils sont à la peine sportivement. Est-ce que ça apporte un peu de détente en Ajoie?
Nous n'y pensons pas encore. Encore une fois: nous avons encore 15 matches à jouer. Voyons d'abord ce qui se passe. Nous sommes proches de Kloten en termes de points perdus et si le dieu du hockey nous est favorable et que nous parvenons à gagner de justesse les matches que nous avons perdus de peu jusqu'à présent, il y a encore beaucoup de possibilités. Nos pensées et notre énergie sont donc tournées vers ces thèmes.

En début de saison, vous avez eu une violente dispute avec l'entraîneur de Fribourg Christian Dubé. Mais à part cela, rien. Vous êtes devenu vraiment sage en comparaison avec vos années passées à Davos.
C'est ce que je pense aussi. Je vous ai déjà dit lors de notre dernière conversation que je m'étais purifié.

Dans quelle mesure avez-vous changé?
J'ai dû apprendre à gérer les défaites, les buts encaissés et les erreurs. J'étais vraiment très mauvais dans ce domaine. Avec Ajoie, un club qui perd plus qu'il ne gagne, ce à quoi je n'étais pas habitué auparavant en tant qu'entraîneur, j'ai pu et dû apprendre cela. J'ai aussi quelqu'un qui me soutient, avec «coach to coach». Je suis très reconnaissant d'avoir pu apprendre cela à la dure.

Que faut-il comprendre par «coach to coach»? Allez-vous voir un psychologue?
Non, ce n'est pas un psychologue. Il s'agit de quelqu'un qui travaille beaucoup dans le football, mais aussi dans d'autres sports, et qui a lui-même été entraîneur.

Mais vous voulez garder son nom anonyme?
Oui.

Comment apprendre à perdre? J'imagine que c'est une question difficile.
Mon parcours de joueur et d'entraîneur m'a influencé et inspiré la méthode «old school». Style que j'ai adopté sur la base de ces expériences. À Davos, j'étais davantage «old school» que «new school», avec un code de conduite caractérisé par le volume et l'impulsivité. C'est ainsi que je l'avais appris. Mais il s'est avéré que ce n'était plus d'actualité et que cela me nuisait aussi à moi-même. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle j'ai dû partir de Davos. L'étape suivante à Ajoie a été de me changer et de m'améliorer pour que mon comportement soit adapté à notre époque. J'ai donc pu faire un grand pas en avant dans mon développement personnel en tant que coach.

National League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
Lausanne HC
Lausanne HC
2
4
6
2
ZSC Lions
ZSC Lions
2
3
5
3
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
2
2
5
4
EHC Kloten
EHC Kloten
2
2
4
5
SC Berne
SC Berne
2
1
4
6
EV Zoug
EV Zoug
1
1
3
7
SCL Tigers
SCL Tigers
2
0
3
8
HC Lugano
HC Lugano
2
1
3
9
HC Fribourg-Gottéron
HC Fribourg-Gottéron
2
1
3
10
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
2
-2
2
11
HC Davos
HC Davos
2
-3
1
12
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
1
-1
0
13
EHC Bienne
EHC Bienne
2
-3
0
14
HC Ajoie
HC Ajoie
2
-6
0
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