Pour alerter sur l'urgence climatique
Un artiste-activiste incendie virtuellement des arbres à Genève

Deux arbres de la jetée des Bains des Pâquis, à Genève, se sont embrasés virtuellement vendredi soir. Alors que la 27e Conférence de l'ONU sur le climat (COP27) se tient en Egypte, un mapping alertait la population sur l'urgence climatique.
Publié: 11.11.2022 à 21:20 heures

Intitulée «Genève brûle», c'est une installation pour symboliser la fin du monde. Pendant une bonne heure, des flammes virtuelles ont léché le tronc et le feuillage des deux platanes, tandis qu'un fumigène était installé dans un des arbres. Elle a été conçue par l'«artiviste» - contraction d'artiste et d'activiste - genevois Dan Acher et réalisée par le Mapping Festival.

«En ouverture de la COP27, le secrétaire général de l'ONU a déclaré: 'Nous sommes sur l'autoroute vers l'enfer climatique'», a rappelé Dan Acher. En vue de la COP25, l'artiviste avait créé un drapeau géant représentant un œil. Déployé en mars 2021 au-dessus de la plaine de Plainpalais, il était constitué de 13'250 portraits photographiques et messages de 190 pays.

«Jusqu'où devrons-nous aller pour agir?»

Intitulé «We are Watching», ce projet visait déjà à alerter les dirigeants sur l'urgence d'agir face aux changements climatiques. Il a voyagé dans plusieurs villes britanniques avant d'arriver à Glasgow pour la COP26. «Depuis, rien n'a changé. On continue d'accélérer vers le mur», analyse Dan Acher devant les deux arbres en flammes.

Deux arbres de la jetée des Bains des Pâquis, à Genève, se sont embrasés virtuellement vendredi soir. Cette installation visait à alerter la population sur l'urgence climatique.
Photo: MARTIAL TREZZINI

«Année après année, on bat des records de chaleur et de sécheresse. Cet été, la France a été touchée par de gigantesques feux de forêt. Les changements climatiques ne sont plus lointains et irréels. Cette action vise à rendre cette réalité la plus concrète possible, ici», explique-t-il, avant de s'inquiéter: «On fait comme s'il n'y avait rien. C'est effrayant. Jusqu'où devrons-nous aller pour agir?»

(ATS)

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