Louanges en Suisse, atterrement en France
Que dit la presse du match d'hier soir?

Dans la presse, que dit-on du match d'hier soir? Les Suisse romande et alémanique chantent ensemble les louanges d'une Nati qui a été au sommet ce 28 juin. Tout autre son de cloche en France, pour qui la «désillusion» est énorme.
Publié: 29.06.2021 à 11:45 heures
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Dernière mise à jour: 29.06.2021 à 15:24 heures

Les superlatifs d'un côté et la stupéfaction ajoutée à une immense déception de l'autre étaient de mise dans la presse et sur les sites des médias après la victoire de la Suisse contre la France en 8es de finale de l'Euro.

«Une Suisse héroïque bat les champions du monde», s'enflamme mardi la «Tribune de Genève» après le match fou de Bucarest, qui a vu la sélection de Petkovic terrasser l'ogre tricolore au terme d'une irrespirable séance de tirs aux but (3-3 ap, 5-4 tab).

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Les médias romands sont unanimes pour qualifier cet exploit d'«historique», «le plus beau de l'histoire» de la sélection helvétique. «Le soir de gloire est arrivé», écrit «La Liberté», avec en évidence bien sûr la photo de Yann Sommer, le héros des héros, au moment de son arrêt décisif sur le tir au but de Mbappé.

Photo: TOTO MARTI
L'arrêt spectaculaire de Yann Sommer.
Photo: keystone-sda.ch

Les sites suisses étaient remplis de clichés montrant la foule en liesse dans les rues, avec de multiples explosions de joie qui ont résonné dans les cités du pays peu avant minuit.

«On est content de savoir la Suisse heureuse», clame le capitaine Granit Xhaka en Une de «20 Minutes». L'homme avait les crocs après plusieurs articles de presse critiquant certains comportements hors du terrain, de lui-même notamment, auxquels il a répondu de la plus belle des manières.

«Après 67 ans de malédiction»

Outre-Sarine, le «Tages-Anzeiger» s'est enthousiasmé à la fois pour l'issue du match, «grandiose», mais aussi pour le «spectacle» tout au long de la rencontre, avec des retournements de situation invraisemblables.

La «NZZ» note quant à elle l'incroyable évolution de l'équipe de Suisse et salue son changement de mentalité. Elle relève que la Nati a su faire preuve d'esprit d'équipe et «qu'elle n'a pas eu besoin de chance» pour gagner contre la France: «Ils sont restés fidèles au style de jeu que Vladimir Petkovic leur avait enseigné, c'est-à-dire un jeu surtout offensif.»

Le quotidien salue cette nouvelle stratégie, qui avait souvent été mise en doute. C'est cette dernière qui aurait mené l'équipe à la victoire, et la foi de l'entraîneur «en des joueurs de premiers plans comme Granit Xhaka, Xherdan Shaqiri et Haris Seferovic».

«Anéantis»

Toute autre tonalité, bien sûr, dans l'Hexagone. Plume du journal «L'Equipe», Vincent Duluc parle d'un «match fantastique, d'une défaite immense, d'un échec énorme». Les Français ont été «punis pour leurs insuffisances et leurs tâtonnements». «Alors qu’ils menaient de deux buts à dix minutes de la fin du match, les Bleus se sont effondrés pour s’incliner aux tirs au but», poursuit le quotidien.

«La désillusion», tonne «Le Parisien, «qui note que Kylian Mbappé «termine le championnat d'Europe avec zéro but au compteur. Une terrible désillusion pour les Bleus et le crack de Bondy». Il relève aussi une grande faiblesse défensive: «En fin de rencontre, l’excès de confiance des Bleus à 3-1, comme cette perte de balle plein axe de Pogba (90e), a entraîné une prolongation plus qu’évitable. Pour bien défendre, il faut le faire à onze.»

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«Le Figaro», plutôt amer, relève aussi avec ironie que l'équipe de France a probablement péché par excès de confiance: «Tout ça pour ça ... Il était de bon ton d'annoncer, depuis des semaines et à qui voulait l'entendre, que cette équipe de France était la meilleure d'Europe et même du monde, pour au final se prendre les pieds dans le tapis face à la Suisse, 13e nation mondiale et incapable de battre les Bleus en compétition internationale dans toute son histoire et désormais qualifiée pour les quarts de finale de l'Euro.» Le quotidien français fait état d'«Un grand fiasco»: «Ce mardi matin, après une funeste soirée dans la capitale roumaine, la bande de Didier Deschamps n'a que ses yeux pour pleurer.»

Pour terminer, le gros titre de «L'Equipe» est des plus éloquents: «Anéantis!», constate avec dépit la référence de la presse sportive européenne.

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(ATS/Blick)

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