Durant son assemblée des délégués
L'UDC s'en prend à la «gauche caviar»

L'UDC tient samedi à Granges-Paccot (FR) sa première assemblée des délégués en présentiel depuis un an dans le contexte de la crise sanitaire. Son président Marco Chiesa est revenu sur le clivage ville-campagne et s'en est pris à l'action de la «gauche caviar».
Publié: 21.08.2021 à 12:42 heures

A Forum Fribourg, les quelque 300 délégués de l'Union démocratique du Centre (UDC) ont écouté en matinée des discours, dont celui de leur président Marco Chiesa, avant d'adopter l'après-midi des mots d'ordre pour trois objets soumis à votation le 26 septembre et le 28 novembre. Le Tessinois est d'abord revenu sur son discours du 1er août sur les villes dominées par la gauche.

«Police de la pensée»

Marco Chiesa a réitéré ses propos qui avaient suscité la polémique. «La police de la pensée unique est entrée en action et a voulu me dire ce que je devais penser et dire», a-t-il dénoncé. Son plaidoyer s'est concentré sur ce qu'il a appelé «la politique parasite de la gauche», un discours applaudi régulièrement par les délégués.

«La réaction prouve que j'ai piqué au vif», a relevé Marco Chiesa. Il a cité l'«initiative 99%» des Jeunes socialistes qui, en voulant introduire une nouvelle taxe sur le capital, prouve qu'«être à gauche aujourd'hui, c'est vivre au détriment des autres». «Nous nous battons pour tous les contribuables, des campagnes et des villes».

Marco Chiesa, président de l'UDC suisse, a insisté sur la nécessité de préserver la Suisse de l'action de la gauche.
Photo: keystone-sda.ch
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«Attaque des valeurs et traditions»

Les délégués ont ensuite écouté le conseiller national et président de groupe Thomas Aeschi. Ce dernier s'est exprimé sur «les initiatives de redistribution de l’extrême gauche et l'attaque de nos valeurs et traditions». Le Zougois a notamment dit non à la perspective d'"une Suisse non durable de 10 millions d’habitants».

Thomas Aeschi a salué, dans un discours stigmatisant une «gauche verte qui tente de détruire la Suisse», l'abandon de l'accord-cadre avec l'Union européenne et le refus de la loi sur le CO2 en juin. «Malgré les succès de l'UDC lors de la première moitié de législature», il a appelé ses membres à «préserver la liberté».

Après le discours de la conseillère nationale argovienne Martina Bircher sur les «étrangers non intégrés» et les requérants d'asile non expulsés, les délégués ont assisté à un échange sur l'actualité d'une heure avec leurs deux conseillers fédéraux, le président de la Confédération Guy Parmelin et son collègue Ueli Maurer.

Course au Conseil d'Etat fribourgeois

Samedi après-midi, les délégués voteront trois mots d'ordre: le référendum sur la loi Covid-19 le 28 novembre ainsi que l'initiative «alléger les impôts sur les salaires, imposer équitablement le capital» ou «initiative 99%» et le référendum sur le «mariage pour tous» le 26 septembre. Vendredi, le comité directeur a recommandé trois non.

Les démocrates du centre font halte samedi en terre fribourgeoise, alors que des élections cantonales s'y dérouleront en novembre. L'UDC Fribourg a choisi de lancer un ticket à quatre candidats pour la course au Conseil d'Etat, avec l'ambition de retrouver un siège au sein de l'exécutif après 25 ans d'absence.

(ATS)

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