Selon les fuites du Pentagone
Le patron de Wagner aurait voulu révéler des positions russes à l'Ukraine

Le leader de Wagner, Evgueni Prigojine, aurait voulu indiquer à l'Ukraine l'emplacement des troupes russes à Bakhmout. Le but: pouvoir, en échange de cette information, retirer ses combattants en toute sécurité de la ville assiégée.
Publié: 15.05.2023 à 10:31 heures
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Dernière mise à jour: 15.05.2023 à 11:05 heures
Daniel Kestenholz

Cela fait plusieurs mois déjà que le chef des troupes paramilitaires Wagner, Evgueni Prigojine, est en conflit avec le président russe Vladimir Poutine.

Ce dimanche, le «Washington Post» illustre à nouveau cette querelle, sur la base des documents du Pentagone qui ont commencé à fuiter en octobre 2022.

En somme, il semble que le chef de Wagner avait proposé un marché aux Ukrainiens. En l'échange d'informations sur l'emplacement des troupes russes à Bakhmout, le leader voulait négocier pour ses mercenaires une fuite sans encombre de la ville assiégée. Cette offre désespérée aurait été faite en raison du manque de soutien et d'approvisionnement de la part de Moscou.

La lutte acharnée pour le contrôle de la ville de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, se poursuit.
Photo: AFP
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Des commandants russes tués

Selon les informations du «Washington Post», Evgueni Prigojine s'est entretenu à plusieurs reprises avec des officiers des services secrets ukrainiens et a fait l'offre en question plus d'une fois. Mais les dirigeants de Kiev n'auraient pas accepté les propositions.

Les documents ne permettent pas de savoir quelles positions de troupes russes l'homme voulait révéler. On ne sait pas non plus si l'assassinat de plusieurs commandants militaires russes de haut rang ces dernières semaines à Bakhmout est lié à ces négociations.

Les Russes auraient fui Bakhmout

Le patron de Wagner reproche à Vladimir Poutine et à son ministre de la Défense Sergueï Choïgou de ne pas fournir suffisamment de munitions à ses troupes. Début mai, il a menacé de retirer ses guerriers de la ville de Bakhmout, théâtre de l'une des batailles les plus longues et les plus sanglantes de l'invasion russe.

Vendredi, Evgueni Prigojine s'est à nouveau moqué des assurances données par le ministère de Sergueï Choïgou, selon lesquelles les forces russes s'étaient regroupées pour occuper de meilleures positions. «Nos flancs s'effritent», affirme le chef paramilitaire. Selon lui, les Russes ont tout simplement fui.

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