La police israélienne enquête
De nouvelles preuves indiquent que le Hamas a commis des viols collectifs

De nombreux soldats du Hamas sont désormais en détention après les atrocités commises le 7 octobre. La police israélienne continue d'enquêter sur les exactions commises, y compris des viols collectifs.
Publié: 09.11.2023 à 15:57 heures
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Dernière mise à jour: 10.11.2023 à 06:03 heures
Roman Neumann

Cela fait plusieurs semaines que les combattants du Hamas, capturés par Tsahal, sont interrogés par les enquêteurs de l'unité de police Lahav 433, l'équivalent du FBI israélien. Les agents veulent savoir ce qu'il s'est passé le 7 octobre, jour où 1400 civils ont été tués dans d'atroces conditions. Les soldats du Hamas doivent désormais répondre de leurs actes.

Près de 700 témoignages recueillis

Pour son enquête, la police israélienne enquête s'est entretenu avec des survivants du massacre. Près de 700 témoignages ont été recueillis. L'unité a récemment publié ses premiers constats: les assaillants n'ont pas seulement tué de sang-froid. Ils ont également commis des viols collectifs pendant leur assaut.

«Elle était debout et saignait»

«Ils ont agi de manière inhumaine», comme le rapporte une femme dont le témoignage a été publié par la police. Si elle a pu se cacher et échapper aux mains des tueurs, elle a dû assister à ce qu'ils ont fait subir à une autre femme.

Des soldats israéliens dans le kibboutz Kfir Aza, envahi par les combattants du Hamas.
Photo: AFP
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«Elle était encore en vie, debout sur ses jambes et saignait. Ils la tiraient par les cheveux. Elle avait de longs cheveux bruns», a déclaré la témoin. «Ils la faisaient passer d'un homme à l'autre.» La femme décrit d'autres atrocités commises sur la victime. Les violeurs ont ensuite tué la jeune femme et mutilé son corps.

Ce témoignage est important. Il révèle officiellement des informations qui n'avaient jusqu'à présent été communiquées qu'à travers Zaka, l'organisation de bénévoles qui aide à la récupération et à l'identification des corps. Les volontaires avaient déjà signalé que de nombreux corps de femmes présentaient des mutilations ou des signes de violence sexuelle. Certaines femmes auraient même été ligotées.

Des années d'entraînement pour ce jour

Le ministère public tente de prouver tous les crimes commis par le Hamas en interrogeant les soldats en captivité. Les enquêteurs ont déjà examiné près de 50'000 vidéos prises pendant et après le 7 octobre.

Selon le quotidien israélien «Haaretz», un commandant d'une unité du Hamas qui avait tué 14 personnes lors de l'attaque se trouve également parmi les détenus. Il a déclaré lors de son interrogatoire qu'ils s'étaient entraînés «pendant des années» pour ce jour. Ils auraient reçu l'autorisation religieuse de tuer et de décapiter des enfants. «Parce que lorsqu'ils grandissent, ils deviennent des soldats israéliens.» Ces enfants auraient été décapités «pour semer la peur parmi les Israéliens».

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