Le point sur l'invasion russe de l'Ukraine
Le croiseur russe Mosvka coulé, le terme «génocide» fait débat

Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions : le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Publié: 14.04.2022 à 22:56 heures

Les Russes ont essuyé un important revers au 50e jour de la guerre. Le croiseur Moskva, basé à Sébastopol, en Crimée, a coulé, comme l'annonce le ministère de la Défense russe Les Ukrainiens affirmaient jeudi l'avoir frappé avec des missiles de croisière. L'équipage de plus de 500 hommes a été évacué.

La Russie a accusé jeudi l'Ukraine d'avoir bombardé deux villages russes frontaliers, dont un avec des hélicoptères, et d'avoir fait huit blessés, des affirmations invérifiables qui font craindre une nouvelle escalade dans le conflit.

Le Comité d'enquête russe, chargé des principales investigations, a déclaré que deux hélicoptères ukrainiens «équipés d'armes lourdes» étaient entrés en Russie et avaient procédé à «au moins six frappes sur des immeubles d'habitation dans le village de Klimovo», dans la région de Briansk. L'Ukraine a rejeté ces accusations.

Plus de 4,7 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays 50 jours après le début de l'invasion russe, selon les chiffres du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés.
Photo: AFP

L'Ukraine parle de «génocide»

Le parlement ukrainien a qualifié de «génocide» les agissements de l'armée russe en Ukraine.

Le président américain Joe Biden avait mardi utilisé ce mot à propos de l'invasion russe de l'Ukraine au grand dam du Kremlin.

En France, le président Emmanuel Macron n'a pas repris ce terme, mettant en doute l'utilité d'une «escalade des mots» pour mettre fin à la guerre. Une position qualifiée de «très blessante» par son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

Échange de prisonniers

Trente Ukrainiens ont été libérés jeudi dans un nouvel échange de prisonniers avec la Russie, a annoncé Kiev, cinq jours après la libération de 12 soldats et de 14 civils ukrainiens.

Couloirs humanitaires à Marioupol

L'Ukraine a annoncé jeudi une reprise des évacuations de civils via neuf couloirs humanitaires, notamment à partir de la ville assiégée de Marioupol dans le sud-est, après une journée de suspension due selon Kiev à des violations russes du cessez-le-feu.

«Neufs couloirs humanitaires sont prévus pour aujourd'hui», a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.

La météo pluvieuse dans le Donbass pourrait favoriser l'armée ukrainienne face aux forces russes, qui continuent de préparer leur offensive dans cette région de l'est de l'Ukraine, a déclaré jeudi un haut responsable du Pentagone.

La France retourne à Kiev

L'ambassade de France en Ukraine, qui avait été transférée à Lviv (ouest) début mars après le déclenchement de l'offensive russe, va retourner à Kiev, a annoncé jeudi soir la diplomatie française.

La zone Euro tremble

La guerre en Ukraine a des répercussions «sévères» sur l'économie de la zone euro, a alerté la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde.

«La persistance des coûts énergétiques élevés, conjuguée à la perte de confiance, pourrait aussi faire baisser la demande et freiner la consommation», plombant ainsi la croissance de la zone euro, a-t-elle estimé.

Le Royaume-Uni chasse les oligarques

Le Royaume-Uni a sanctionné deux oligarques présentés comme des proches du propriétaire du club de football de Chelsea Roman Abramovitch, Eugene Tenenbaum et David Davidovitch, dans le cadre des mesures britanniques en représailles à l'invasion russe de l'Ukraine, selon le ministère des Affaires étrangères.

Poutine veut exporter en Asie

Vladimir Poutine a appelé à réorienter les exportations énergétiques russes de l'Europe vers l'Asie, du fait de la crise provoquée par son offensive en Ukraine, accusant les Européens de «déstabiliser le marché» en voulant se passer d'hydrocarbures russes.

Plus de 4,7 millions de réfugiés

Plus de 4,7 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays 50 jours après le début de l'invasion russe, selon les chiffres du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés.

L'Europe n'a pas connu un tel flot de réfugiés depuis la Deuxième Guerre mondiale.

(AFP)


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