66 communes françaises comparées
Un classement des villes frontalières de Genève où il fait le mieux vivre

Parmi 66 communes françaises proches de Genève, le quotidien «Le Figaro» a sorti un palmarès des trois villes où il fait le mieux vivre pour les frontaliers. Voici où il faut aller s'installer, si vous envisagez de vivre en France tout en restant travailler en Suisse.
Publié: 15.05.2023 à 20:07 heures
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Dernière mise à jour: 17.05.2023 à 14:24 heures
Daniella Gorbunova

Fuir le tumulte et la crise du logement à Genève pour aller s’installer juste à côté, de l’autre côté de la frontière avec la France? C’est certainement une idée qui traverse régulièrement l’esprit des habitants du bout du Léman, fortement touchés par la crise de l’immobilier.

Le nombre de celles et ceux qui auraient déjà franchi le pas n’est pas connu, aucune statistique n’existant au sujet des actifs genevois habitant en France. Mais le phénomène est bel et bien réel, et concerne jusqu’aux politiciens de la petite République suisse (parfois ceux-là mêmes qui veulent limiter les frontaliers venus de France).

Ça tombe bien, le quotidien de l’Hexagone «Le Figaro» a publié un palmarès des villes frontalières de Genève où il fait le mieux vivre — avant tout destiné aux Français qui travaillent en Suisse. Ces derniers étant «180’000 travailleurs frontaliers», selon les chiffres de l’ambassade de France en Suisse.

Évian-les-Bains fait partie du palmarès. (Image d'illustration)
Photo: Shutterstock

Le journal a passé au crible 66 communes de plus de 2500 habitants, situées à moins de deux heures de Genève. Et où les frontaliers actifs constituent déjà quelque 10% de la population. Les villes ont été comparées selon les critères suivants: sécurité, santé, commerces, environnement, mobilité, immobilier, démographie et loisirs.

La mobilité et les commerces ont le plus grand poids dans le classement. Car «en moyenne, pour toutes les communes de notre panel, 17 minutes sont perdues aux heures de pointe par les automobilistes» qui se rendent en Suisse depuis la France, écrit «Le Figaro».

Par ailleurs, l’article aborde brièvement les motivations des Français à venir s’installer près de la Suisse pour y travailler. «Les salaires, bien plus élevés qu’en France — environ trois fois plus — sont un des principaux arguments qui séduisent les actifs», peut-on lire. Avec une citation de Cédric Duchene-Lacroix, chercheur en sciences sociales à l’université de Lausanne, à l’appui: «Dans certains domaines, comme le secteur hospitalier, on peut trouver de meilleures conditions de travail.»

Voici donc les trois villes frontalières françaises où les conditions de vie seraient les plus enviables.

1

Groisy

La commune de Groisy, Google Street View.

À une bonne quarantaine de minutes du centre de Genève en voiture, et à 1h30' en transports en commun, Groisy arrive en tête de liste. Le quotidien français flatte la bonne situation géographique de la petite ville, et ses «atouts»: «Un coteau ensoleillé, un panorama de montagne».

Les Groisiliens étaient seulement 3936 en 2020, dans ce hameau de l’arrondissement d’Annecy, qui est aussi le point de départ de nombreuses randonnées. D’après les sites d’annonces immobilières en ligne, il est possible d’acquérir une maison à Groisy dès 500’000 euros.

2

Collonges-sous-Salève

La commune de Collonges-sous-Salève, Google Street View.

La commune de Collonges-sous-Salève, guère plus peuplée (3973 habitants hors agglomération en 2020), arrive en deuxième position. «Sa proximité avec Genève et ses nombreux commerces de proximité font sa force», écrit «Le Figaro».

Située dans l’arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, la petite ville dépasse même Groisy en termes d'accessibilité. Elle est située à environ 25 minutes de voiture du centre de la Cité de Calvin, et à 40 minutes en transports en commun.

N’étant certes pas un haut lieu de culture, la petite ville peut tout de même se targuer de disposer de quelques charmants itinéraires de randonnées à ses portes. Comme les chemins menant à la Grotte d’Orjobet, ou au Trou de la Tine.

3

Évian-les-Bains

La commune d'Evian-les-Bains.
Photo: Shutterstock

Plutôt pour ceux qui travaillent dans le canton de Vaud, Évian-les-Bains est la troisième ville recommandée par «Le Figaro». «Cette commune de plus de 9000 habitants peut compter sur des transports en commun qui desservent Genève et Lausanne», avec une mention spéciale pour les bateaux navette, qui relient la commune française au chef-lieu vaudois en 35 minutes. Pour se rendre à Genève, en revanche, c’est un peu plus compliqué: environ 1h15' en voiture jusqu’au centre-ville.

Le média français flatte les «nombreuses activités sportives» disponibles dans la capitale de l’eau minérale homonyme: «Du ski à la plongée sur le lac Léman, en passant par les nombreuses randonnées».

Niveau culture, l’on y trouve le Palais Lumière, bâtiment historique avec médiathèque, salles d’exposition, et centre de congrès. L’ancien institut hydrothérapique, qui date de la Belle-Époque, accueille régulièrement des événements et expositions.

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