La répartie, une défense de taille
Vos collègues vous provoquent? Répondez-leur avec l'une de ces 4 phrases

Une bonne réaction à une provocation d'un ou une collègue ne nous vient souvent à l'esprit que lorsqu'il est trop tard. Apprendre par cœur quelques formules ingénieuses permet de travailler sa répartie et d'éviter la frustration.
Publié: 05.06.2024 à 18:53 heures
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Jonas Dreyfus

Dans son ouvrage «Trigger mich bitte!» («Déclenche-moi, s'il te plait!»), le coach et conseiller d'entreprise Grigor Nussbaumer explique comment gérer les éventuelles attaques, challenges et assauts verbaux de ses collègues avec plus de sérénité.

Selon lui, la première chose à faire est de se demander pourquoi certaines déclarations agissent comme des triggers en touchant un point sensible chez nous. Cela peut conduire à une réaction émotionnelle forte, qui nous empêche de riposter ou de trouver une parade, lorsque cela semble nécessaire. Puisque les réponses parfaites nous viennent souvent des heures après, lorsqu'il est trop tard, Grigor Nussbaumer propose plusieurs phrases standards, à dégainer en cas de besoin pour se défendre ou désamorcer une conversation délicate. 

«Je m'adapte à mon interlocuteur»

Exemple de situation: Au cours d'une discussion houleuse, un ou une collègue suggère que votre discours est médiocre ou inadapté. 

Pour rester calme et désamorcer une situation délicate, quelques répliques-type peuvent être utiles.
Photo: Getty Images

Effet: Si Grigor Nussbaumer concède que cette riposte est très provocante, il estime qu'elle peut aussi avoir un effet humoristique, surtout dans une situation moins échauffée, lorsqu'elle est prononcée avec une pointe d'ironie. En utilisant cette phrase d'une manière calme et posée, on retourne l'insulte à la personne qui nous l'a adressée, ce qui risque de la mettre en colère. Pour l'expert, cela permettra de passer pour quelqu'un de vif, tandis que l'interlocuteur devra contrôler (ou non) sa réaction et comprendra qu'il est allé trop loin. 

«Est-ce que tu peux répéter? C'est tellement incroyable!»

Exemple de situation: Un ou une collègue insinue, en présence d'autres collaborateurs, que vous ne travaillez pas beaucoup lorsque vous êtes en home office. 

Effet: Cette contre-attaque se veut ironique. Pour notre interlocuteur, cela montre que vous estimez les accusations tellement infondées que vous ne jugez même pas nécessaire d'y répondre sérieusement. «Votre collègue peut être effrayé ou stressé lorsqu'il ou elle se rendra compte des conséquences que peuvent avoir ses paroles», précise Grigor Nussbaumer. 

«On ne peut pas ne pas communiquer»

Exemple de situation: Quelqu'un ne répond pas pendant plusieurs jours à un mail important que vous lui avez envoyé. Vous la relancez gentiment, mais la personne répond quelque chose de cassant comme du genre «Si je n'ai pas encore répondu, c'est probablement le signe que je n'ai pas encore eu le temps de le faire.» On peut alors citer Paul Watzlawick, dont la célèbre phrase «On ne peut pas ne pas communiquer», suggère que l'absence de réponse est aussi une réponse. 

Effet: «Les citations sont toujours un bel instrument pour donner de nouvelles impulsions à une conversation dans différentes situations, estime l'expert. De plus, elles détournent un peu l'attention de vous en tant que personne. Après tout, il ne s'agit pas de votre constat, mais celui de l'auteur de la citation.» 

«Qu'est-ce qui te fait dire ça?»

Exemple de situation: Vos collègues mangent tous les jours ensemble à la cantine, mais vous ne vous joignez à eux que de temps en temps. Quelqu'un lance, de manière audible pour tous, sur le temps de la blague: «Tu ne viens jamais avec nous. Tu ne nous aimes pas». 

Effet: En demandant plus de précisions, la personne est obligée de s'expliquer et ne pourra pas s'en tirer avec un simple «Ce n'était pas sérieux». Vous pourrez ensuite expliquer calmement pourquoi vous n'êtes pas toujours présent: «Si vous avouez avec sincérité que vous avez besoin d'un moment de repos pour vous concentrer à nouveau durant l'après-midi, tout le monde comprendra mieux la situation», conclut Grigor Nussbaumer. 

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