Mauvaises météo à Zermatt?
La course du Cervin a besoin d'un plan d'urgence

Les réactions des stars sont positives après le premier entraînement en vue de la descente du Cervin. À Zermatt, les prévisions météorologiques sont toutefois source d'inquiétude.
Publié: 09.11.2023 à 10:27 heures
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Dernière mise à jour: 09.11.2023 à 11:28 heures
Marcel W. Perren

Dominik Paris a longtemps fait partie des plus grands sceptiques concernant la descente du Cervin. «Je ne pense pas qu'il soit utile pour la sécurité de notre sport de lancer une descente dont le temps de course est de deux minutes et demie à une altitude de 4000 mètres au début d'un hiver de Coupe du monde», s'inquiétait le triple vainqueur de Kitzbühel il y a deux ans. Les organisateurs ont pris les paroles du Tyrolien du Sud à cœur et ont construit la Gran Becca environ 1000 mètres plus bas qu'initialement prévu.

«Il sera difficile de gagner ici!»

Paris est-il satisfait maintenant? Après le premier entraînement officiel, le skieur de 35 ans nous a confié: «Du point de vue de la piste, c'est plutôt correct. Ce qui manque, c'est un passage où il faut vraiment se dépasser. Mais si la neige devait devenir un peu plus rapide, cela pourrait être une course vraiment cool et passionnante».

La star norvégienne Aleksander Aamodt Kilde est du même avis: «Avec ce panorama unique, le ski est particulièrement amusant. Certes, la topographie du parcours ne présente pas de grandes difficultés, mais il est extrêmement difficile de gagner ici, car sur ce terrain relativement facile, la moindre erreur aura de grandes conséquences». Mercredi, après avoir réalisé le troisième meilleur temps d'entraînement, Niels Hintermann était particulièrement de bonne humeur: «Je trouve formidable ce que les organisateurs ont mis sur pied dans des conditions extrêmement difficiles».

Avec le troisième meilleur temps d'entraînement, Niels Hintermann souligne son rôle de favori pour la descente du Cervin. Un détail dérange toutefois le Zurichois sur la nouvelle piste.
Photo: BENJAMIN SOLAND
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Lors de l'échange avec le président du comité d'organisation Franz Julen, le Zurichois a tout de même trouvé quelque chose à redire. «La hauteur prise lors du saut du Cervin est à mon avis trop élevé, l'atterrissage en conséquence, très dur, n'est pas vraiment sain pour les genoux». Le tenant du titre du classement général de la Coupe du monde, Marco Odermatt, apprécie: «En raison de la neige fraîche, je m'attendais à une piste nettement plus molle et moins bonne. Mais après le premier saut, la piste est en très bon état».

Murisier se fâche

Le collègue de chambre d'Odermatt, Justin Murisier, s'est agacé ces dernières semaines de la couverture médiatique négative concernant cette course. La course sur le glacier a été vivement critiqué, notamment par les activistes du climat. «On a écrit beaucoup de bêtises, surtout sur les médias sociaux, estime le Valaisan, qui tente de mettre ces choses en perspective. Je suis un grand fan de sport automobile. Mais quand je pense à l'impact de la Formule 1 ou du Championnat du monde de moto sur l'environnement, ce qui se passe en Coupe du monde de ski alpin ressemble à une fête foraine».

Personne ne peut toutefois écarter un problème de taille avant les premières courses de la Coupe du monde dans la région du Cervin: les prévisions météorologiques pour samedi et dimanche ne sont pas bonnes. C'est pourquoi il existe un plan d'urgence. Si le vent et les précipitations devaient être trop violents ce week-end, une course pourrait être organisée le lundi.

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