Le ski autrichien à la traîne
«Nous sommes loin derrière la Suisse»

L'Autriche est loin d'être à la hauteur des attentes en descente. L'entraîneur autrichien Sepp Brunner tire désormais la sonnette d'alarme et cite le travail de la relève suisse comme modèle. Les Autrichiens sont à la traîne!
Publié: 02.01.2024 à 11:59 heures
Blick Sport

Aucun Autrichien n'est monté sur le podium lors des trois premières courses de descente masculines de la saison! Cet événement, semblable à un tremblement de terre pour cette grande nation du ski, s'est produit pour la dernière fois en 2015. Les classiques de Wengen (11 janvier/13 janvier) et de Kitzbühel (19 janvier) arrivent très vite. Faut-il s'inquiéter maintenant chez Ski Austria? L'entraîneur de descente Sepp Brunner tire en tout cas la sonnette d'alarme dans le Kronen Zeitung.

«En descente, nous sommes malheureusement très peu nombreux, nous devons être aussi honnêtes», déclare Sepp Brunner. µNous avons peu de personnes capables de se placer tout devant. S'ils n'y parviennent pas, derrière c'est compliqué». L'absence de valeurs sûres comme Matthias Mayer (33 ans, retraite), Max Franz (34 ans, blessure) et Marco Schwarz (28 ans, blessure) n'aide pas. Du point de vue autrichien, le meilleur moment de l'hiver a été une 5e place de Vincent Kriechmayr (32 ans) à Bormio...

«A la traîne de la Suisse»

L'absence de profondeur est une chose, mais l'un des problèmes réside aussi dans le fait qu'il n'y a pas assez de qualité en Autriche. «On a négligé certaines choses au cours des dernières années, il faut en parler clairement», déclare Sepp Brunner. Par exemple, l'accent mis sur les entraînements techniques plutôt que sur les entraînements de vitesse au sein de la relève.

L'entraîneur de l'équipe d'Autriche, Sepp Brunner, fait l'éloge du travail de la relève suisse dans le domaine de la vitesse. Pour lui, il est clair que l'Autriche est à la traîne par rapport à la Suisse.
Photo: Sven Thomann
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«C'est là que nous devons agir pour rester compétitifs à l'avenir. Dans ce développement, nous sommes loin derrière la Suisse, où il y a beaucoup plus de relève en vue». Un beau compliment pour le travail de formation suisse, dont le succès ne peut pas être nié.

Cet hiver, de jeunes descendeurs suisses se sont régulièrement classés dans le top 25 de la Coupe du monde: Franjo von Allmen (22 ans, 12e à Val Gardena), Alexis Monney (23 ans, 13e à Bormio) et Arnaud Boisset (25 ans, 22e à Bormio) ont montré la voie. Et Marco Kohler (26 ans, 8e à Val Gardena et 10e à Bormio) s'est même classé deux fois dans le top 10.

Comment expliquer cet avantage pris par la Suisse? Pour Brunner, qui a lui-même été entraîneur chez Swiss-Ski, ce ne sont pas seulement les priorités de l'entraînement qui en sont la cause. Mais aussi les conditions géographiques. «Avec leurs glaciers, ils ont aussi des possibilités d'entraînement très différentes, ce qui n'est pratiquement plus possible chez nous».

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