Elle a longtemps hésité
Lara Gut-Behrami se fera vacciner et pourrait manquer une course

Lara Gut-Behrami craint les effets secondaires et les conséquences à long terme des vaccins contre le coronavirus. Néanmoins, elle a décidé de se faire vacciner. Pourquoi? Blick détaille ce qui l'a fait changer d'avis.
Publié: 04.11.2021 à 09:08 heures
Mathias Germann

Les spéculations sur le statut vaccinal de Lara Gut-Behrami ont augmenté ces derniers temps. Lors de la remise du matériel à Dübendorf fin septembre, elle a avait gardé son masque, malgré le fait que seules les personnes vaccinées, testées ou guéries étaient acceptées dans les locaux. Avant l’ouverture de la saison à Sölden, la skieuse tessinoise a été la seule à se couvrir le visage lors des interviews avec les journalistes. En Autriche, Lara Gut-Behrami n’a rien voulu dire à ce sujet, ce qui avait entretenu un certain flou qui est désormais levé.

Comme l’a appris le Blick, la native de Comano a déjà été vaccinée une fois. Si sa deuxième vaccination n’intervient qu’après le parallèle de Lech (Aut), ce qui est probable, la trentenaire manquera le slalom géant de Killington le 27 novembre! En effet, les autorités américaines exigent une double vaccination pour l’entrée sur le territoire, la dernière dose devant remonter à au moins quinze jours. Le timing ne permettra pas à la Suissesse de remplir les formalités administratives à temps.

Elle voulait même manquer 3 courses

Lara Gut-Behrami manquera très probablement une course à Killington.
Photo: Sven Thomann
1/8

Comment la situation a-t-elle pu en arriver là? Lara Gut-Behrami, dont le mari Valon Behrami a été testé positif à deux reprises en 2020, ne souhaitait pas se soumettre à la vaccination. Elle-même est sceptique quant à la vaccination en raison des effets secondaires possibles et des conséquences à long terme. La double championne du monde avait initialement accepté de ne pas participer aux trois courses de vitesse de Lake Louise (3-5 décembre). La raison? Les autorités canadiennes ont très tôt fait savoir que seuls les skieurs doublement vaccinés seraient autorisés à entrer dans le pays. Cette absence lui aurait fait manquer la possibilité de remporter 300 précieux points dans l’optique du classement général de la Coupe du monde.

La situation a toutefois rapidement évolué ces derniers temps. On a tout d’abord appris qu’aux Jeux olympiques de Pékin (à partir du 4 février), les mêmes règles – voire plus strictes – s’appliqueraient. Peu de temps après, les autorités américaines ont également serré la vis, exigeant une double vaccination pour l’entrée sur le territoire états-unien. À cet instant, il était devenu clair qu’elle se ferait vacciner, même si ses doutes n’étaient pas levés pour autant. Il lui était tout simplement devenu impensable de manquer quatre courses de Coupe du monde et surtout les Jeux olympiques.

Reusser: «Jamais poussée à faire quoi que ce soit»

La vice-championne du monde de l’hiver dernier ne veut rien dire à ce sujet. C’est une affaire privée. Swiss-Ski n'en est pas moins heureux de sa décision de se faire vacciner. Walter Reusser, directeur des sports alpins: «les entraîneurs et moi-même avons beaucoup parlé de ce sujet avec Lara, mais nous ne l’avons jamais poussée à faire quoi que ce soit. La responsabilité personnelle est importante pour nous, mais en même temps, nous essayons de soutenir tous les athlètes – quels que soient leurs sentiments à l’égard du coronavirus – de la meilleure façon possible.»

Si Gut-Behrami s’est prononcée en faveur de la vaccination, Jasmina Suter (26 ans) y renonce pour l’instant. La skieuse du Cadre A, qui a terminé sixième de la descente de Crans-Montana en janvier, ne se rendra pas en Amérique du Nord. Deux autres skieuses de l’équipe B ne souhaitent pas non plus se faire vacciner. Pour ces dernières, la situation est moins grave puisqu’elles n’auraient pas été prises en considération pour des courses en Coupe du monde.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la