Faux positif pour le snowboardeur suisse
«Dans l'ambulance, je me suis demandé ce que je faisais ici»

Nicolas Huber, 27 ans, s'est trouvé en isolement à Pékin après un test faux positif au coronavirus. Le snowboardeur zurichois raconte comment il s'occupe et une communication difficile, à quelques jours des Jeux olympiques. Il pourra participer au slopestyle, dimanche.
Publié: 01.02.2022 à 09:13 heures
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Dernière mise à jour: 01.02.2022 à 19:36 heures
Sven Micossé

«Cela m'énerve un peu d'être en isolement, mais sinon, je vais bien, nous expliquait Nicolas Huber quelques heures après son test positif au coronavirus. Heureusement, je n'ai aucun problème, je suis en bonne forme physique et je n'ai aucun symptôme.»

Sa charge virale s'est révélée très basse lors du test, mais il n'a pas été autorisé à quitter son isolement pour autant. «J'ai besoin de deux tests négatifs à 24 heures d'intervalle pour pouvoir quitter l'isolement et prendre la direction du village olympique.»

La nouvelle l'a pris par surprise. «J'ai tout de même été un peu choqué, explique-t-il. Mais je m'y étais un peu préparé.» Après avoir effectué le prélèvement, Nicolas Huber a dû attendre douze heures dans une chambre d'hôtel avant d'obtenir de nouvelles informations.

«Je n'ai aucun problème, je suis en bonne forme physique et j'ai zéro symptôme», assure Nicolas Huber.
Photo: Instagram / @hubercop
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«Que se passe-t-il?»

Ce n'est que le soir que quatre personnes en combinaison intégrale sont enfin arrivées. L'escorte l'a fait passer par la sortie de secours de l'hôtel et l'a conduit directement à l'hôtel de quarantaine de Zhangjiakou, gyrophares allumés. «C'était spécial. Je me sentais bien, mais j'étais assis à l'arrière de l'ambulance et je me suis dit: Qu'est-ce que je fais ici?»

Sur place, la communication n'est pas chose aisée. «Ils ne parlent pas du tout anglais. Ils ont une application sur leur téléphone portable qui fonctionne bien. Ils parlent en chinois à l'intérieur, et la traduction en anglais se fait automatiquement.» Sans application, même demander un café devient un exercice bien compliqué.

Tousser au lieu de boire un café

«J'ai demandé du café, et c'était extrêmement difficile de lui expliquer cela. J'ai dit 'coffee', et l'infirmière a directement compris 'coughing' (en français: tousser). Elle a paniqué et a voulu l'écrire sur la feuille me concernant. Pour moi, ça aurait vraiment été la merde». Huber a finalement pu clarifier la situation et en rire.

Le jeune homme de 27 ans passe la journée à s'entraîner et à faire des exercices de visualisation. Le staff de l'équipe de Suisse de snowboard a pu lui donner quelques haltères qu'il utilise pour se maintenir en forme.

Faux positif

La situation a finalement bien tourné pour le sportif, puisque les deux tests suivants qu'il a effectués se sont révélés négatifs. Son premier test était donc un faux positif.

Nicolas Huber a pu regagner le logement de l'équipe de Suisse, a annoncé Swiss Olympic. Cependant, «il aura encore le statut de "close contact" pendant les sept prochains jours, ce qui signifie qu'il devra s'isoler dans sa chambre en dehors des entraînements et épreuves».

«Dans le pire des cas, je manquerai le slopestyle. Ce serait vraiment dommage», témoignait le sportif avant de connaître cette décision. Rassuré, il pourra donc bien participer aux qualifications, dimanche 6 février.

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