Cruel dénouement en aviron
«Nous avons toutes pleuré dans le bateau»

Le quatre de couple féminin de la Suisse a failli couronner sa première historique par une médaille. Mais la compétition se termine de manière dramatique et envoie les Suissesses dans un bain d'émotions.
Publié: 31.07.2024 à 18:32 heures
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Dernière mise à jour: 31.07.2024 à 18:49 heures
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Marco Pescio

42 centièmes! Lorsque Pascale Walker se voit rappeler ce chiffre par les journalistes en zone mixte, les larmes lui montent immédiatement aux yeux. Les Suissesses ont perdu un véritable thriller en aviron – elles ont manqué le bronze olympique de très peu, car leurs concurrentes allemandes étaient très légèrement plus rapides. Il ne leur a manqué qu'un peu plus d'un mètre pour être heureuses – sur 2000 de course.

Pascale Walker déclare quelques minutes après cette compétition: «Nous avons jeté tout ce que nous pouvions. Nous n'avons rien à nous reprocher, même si la quatrième place n'est pas celle que l'on aurait aimé.» Et Lisa Lötscher, qui se tient à côté d'elle, déclare: «Pendant longtemps, nous n'avons rien réalisé du tout. Ce n'est qu'à l'arrivée que c'est arrivé. Et puis nous avons toutes pleuré dans le bateau.»

Pour la Suisse, c'était la toute première participation d'un quatre de couple féminin aux Jeux olympiques. Pascale Walker, Lisa Lötscher, Fabienne Schweizer et Célia Dupré ont ainsi écrit une page d'histoire. Dans ce contexte, le résultat serré semble d'autant plus amer.

Le quatuor double des femmes suisses a terminé quatrième.
Photo: BENJAMIN SOLAND

«La plus belle course que nous ayons jamais faite»

Pascale Walker et Lisa Lötscher déclarent néanmoins à l'unisson: «C'était la course la plus géniale que nous ayons jamais faite. C'était facile pour nous, nous avons tout simplement volé. Nous pouvons être fières de nous.» Elles font donc leurs déclarations après la compétition dans un état émotionnel qui oscille en quelques secondes entre tristesse et joie. Les larmes dans le bateau et après la course sont un mélange de tous les sentiments possibles, précise Lisa Lötscher. «Nous avons aussi pleuré de joie – toutes les émotions sont simplement montées en nous. L'arrivée était aussi en quelque sorte libératrice.»

L'avenir du quatuor reste pour l'instant ouvert. La routinière Walker est encore indécise quant à son avenir, elle annonce dans tous les cas une «pause prolongée». Et le reste de l'équipe va également souffler au moins six mois avant de s'attaquer au prochain projet olympique à Los Angeles. La Genvoise Célia Dupré va en profiter pour voyager. C'est aussi une période bienvenue pendant laquelle les Suissesses pourront digérer tranquillement la journée riche en émotions qu'elles ont vécue à Vaires-sur-Marne, à 22 kilomètres de Paris.

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