«Un exemple»
Le patron de l'équipe, c'est Nico Hischier!

Nico Hischier a été nommé capitaine par Patrick Fischer au début du tournoi. Pour ses débuts dans ce rôle, le Haut-Valaisan est parfait dans sa mission comme le confirment ses coéquipiers et son coach.
Publié: 26.05.2022 à 06:34 heures
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Dernière mise à jour: 26.05.2022 à 11:50 heures
Grégory Beaud et Stephan Roth

Après avoir été freiné par des blessures et une infection au coronavirus, Nico Hischier a véritablement pris son envol en deuxième partie de saison avec les New Jersey Devils. C'est à partir de ce moment qu'il a vraiment a relancé sa production offensive, si bien qu'il a fini avec 21 buts et 60 points en 70 matches.

Depuis le début du tournoi à Helsinki, on voit à quel point le Valaisan peut être dominant. Aucun autre joueur n'est aussi intelligent que lui. Personne ne crée autant de choses que lui. Personne ne manie le puck avec autant de sensibilité que lui. Et seuls son coéquipier Denis Malgin et le Canadien Pierre-Luc Dubois (6 buts) ont marqué plus que Nico Hischier (5). Si la question pouvait se poser avant le tournoi. Aujourd'hui, le doute n'est plus permis: le joueur de 23 ans est le patron.

«Le leader parfait»

Mais Hischier n'est pas seulement le leader sur la glace. Dans le cadre du processus de rajeunissement souhaité par la Fédération, le jeune attaquant porte, comme depuis un an chez les Devils, le «C» de capitaine sur la poitrine. Mais comment remplit-il ce rôle de capitaine? «Il est très important dans le vestiaire, a précisé Calvin Thürkauf. Les deux hommes se connaissent bien puisqu'il est l'un des six joueurs (Malgin, Riat, Siegenthaler et Miranda) de cette équipe nationale qui, en 2015, a surpris tout le monde en terminant 4e au Mondial M18 à Zoug.

«C'est un joueur qui représente bien le hockey suisse, enchaîne-t-il. Il a déjà accompli beaucoup de choses, il a été drafté en tant que numéro 1. Il joue en NHL et est très respecté au sein de notre équipe. Nous nous respectons tous et sommes tous au même niveau. Et Nico est le leader parfait dans ces conditions. Il nous guide à côté et sur la glace et fait un excellent travail jusqu'à présent.»

Le défenseur Andrea Glauser, qui a fait l'impasse sur le match de mardi contre l'Allemagne en raison de maux de tête, abonde: «En tant que capitaine, il est resté lui-même. Il a toujours autant les pieds sur terre et sur la glace, il travaille de manière exemplaire».

À voir le Valaisan si réservé en public, difficile de l'imaginer taper du poing sur la table. Et pourtant. «Nous avons plusieurs joueurs qui sont capables de s'exprimer, poursuit-il. Mais c'est clairement quelqu'un qui donne des impulsions comme lors de la première pause face à la France lorsque nous étions menés 2-0. Même s'il n'est pas le plus bruyant, il sait ce qu'il doit dire et il sait montrer le bon exemple.» Ce jour-là, d'ailleurs, c'est lui qui avait inscrit le 1-2 de l'espoir.

L'arrière du Lausanne HC se souvient d'ailleurs de cette première pause face aux Bleus. Hischier a haussé le ton et dit «que nous devions nous réveiller». Et lorsque l'on voit que le capitaine bloquer lui aussi des tirs, on a aussi «vraiment envie de tout donner».

Et comment le coach de la sélection nationale évalue-t-il le tournoi de son nouveau capitaine? «Incroyable, remarque Patrick Fischer. C'est un leader calme. Il ne fait pas que marquer des buts, il fait des choses incroyables pour la défense, il bloque les tirs, il travaille toujours dur dans le backchecking. C'est un leader d'une nouvelle génération. Je suis content de savoir que cela ne l'a pas bloqué d'avoir le «C» sur la poitrine.»


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