Bienne s’impose en prolongation dans l’acte 3 et reprend l’avantage de la glace.
5:43
Stampfli crucifie Genève:Bienne s’impose en prolongation dans l’acte 3 et reprend l’avantage de la glace.

Chronique de Michael Ngoy
Bienne a fait le match parfait à l'extérieur

Genève et Bienne s'affrontent pour le titre en National League. Ancien hockeyeur aux plus de 1000 matches dans l'élite, Michael Ngoy analyse les rencontres pour Blick. Il revient sur la victoire seelandaise sur la glace des Vernets lors de l'acte III.
Publié: 19.04.2023 à 10:00 heures
Michael Ngoy

«Quelle énorme surprise! Sortir Harri Säteri et le remplacer par Joren van Pottelberghe. Je dis chapeau. Il fallait avoir une sacrée paire pour titulariser en pleine finale un gardien qui n'a pas beaucoup joué cette saison. J'admets avoir eu quelques doutes en début de rencontre.

Cette amorce de match, parlons-en. Durant les cinq premières minutes, le jeu était très passif, sans interruption. C'est sans doute dû à l'acte II, où tout s'était emballé. Pour rappel, il y avait 2-1 après trois minutes de jeu. Oui, c'est cool pour le public mais pour les deux équipes, c'était clairement un début de match raté. Elles ont donc tiré les leçons et se sont observées en début de rencontre.

Dans la première période, on a à nouveau vu le bon jeu de transition de Bienne. Les Seelandais jouent presque tout le temps en nord-sud et très rarement en est-ouest et c'est ce qui fait leur force. On les a aussi vus beaucoup moins agressifs sur le forechecking – ils allaient presser à un joueur, contre deux auparavant.

Bienne a fait le break dans la finale contre Genève.
Photo: keystone-sda.ch
Linus Omark et Genève-Servette ont buté sur Joren van Pottelberghe.
Photo: Laurent Daspres/freshfocus

Durant ce premier tiers, il n'y a eu aucune prise de risque de la part des deux formations. Dans l'ensemble, c'était bien équilibré. Le HCB pèche encore dans son power-play. Si les Biennois avaient marqué un but, ça aurait pu changer le cours du match.

Durant la période médiane, Bienne était beaucoup plus agressif sur le forechecking. Le jeu s'est un peu libéré. Les Seelandais ont commencé à dominer à partir de la 24e minute et ça a débouché sur un but, à la mi-match. À partir de ce moment, on a vu Bienne reprendre le momentum et prendre le jeu à son compte jusqu'à la fin du tiers intermédiaire.

Lors du troisième tiers, Genève ne s'est pas précipité en attaque. Jan Cadieux a été clair: «20 minutes, c'est encore long.» Souvent, quand on est menés après deux périodes, on revient sur la glace et on se lance corps et biens en avant pour revenir coûte que coûte. Mais c'est une partie d'échecs, il faut se montrer patient.

Suivre ces principes, c'est ce qui a permis à Genève de reprendre gentiment l'ascendant. Les Aigles sont montés en puissance, ils n'ont rien brusqué et c'est dans la deuxième moitié du troisième qu'ils ont logiquement pris le match en main. Ils méritent amplement d'égaliser pour revenir.

En ce qui concerne la prolongation, on a vu un Genève-Servette beaucoup plus entreprenant. Une certaine fraîcheur s'était installée chez les joueurs du bout du Léman. Il y a eu de leur part une belle domination offensive. On savait qu'à ce moment, Bienne acceptait de subir le jeu.

Les Seelandais sont à l'extérieur, les Vernets poussent leur public et Genève a du talent offensivement. Les joueurs d'Antti Törmänen se sont resserrés devant les goals. On sait qu'ils sont très bons sur les contres et les transitions. Ils ont aussi pu s'appuyer sur un Joren van Pottelberghe exceptionnel – le portier les a tenus tout le long du match, et surtout dans la prolongation.

Il y a aussi le temps-mort – qui en a surpris plus d'un – d'Antti Törmänen. Je l'ai trouvé très intelligent. Bienne se faisait tourner autour et n'arrivait pas à porter le puck derrière les défenseurs. Cette petite coupure de 30 secondes a fait du bien car la pression genevoise était insoutenable. Ce temps-mort était très intelligent.

Le temps-mort d'Antti Törmänen a été pris au meilleur moment.
Photo: keystone-sda.ch

Bienne a fait le match parfait à l'extérieur. Genève a fait le jeu, a été plus entreprenant. Mais les Seelandais ont accepté de subir le jeu et se sont appuyés sur leur qualité, à savoir les contres. Dans ce genre de match, c'est l'équipe qui va faire le plus d'erreurs qui va perdre – pauvre Vatanen. Les Biennois ont été patients et intelligents. Est-ce que c'est mérité? C'est difficile à dire car Genève a dominé la rencontre. Mais dominer n'est pas gagner.

La suspension potentielle de Roger Karrer et la blessure de Valtteri Filppula peuvent changer la donne dans cette série. Le GSHC a certes perdu l'avantage de la glace mais est-ce si important que ça? On a vu qu'à la Tissort Arena lors de l'acte II, les Genvois auraient pu l'emporter. Tout reste ouvert.»

National League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
Lausanne HC
Lausanne HC
2
4
6
2
ZSC Lions
ZSC Lions
2
3
5
3
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
2
2
5
4
EHC Kloten
EHC Kloten
2
2
4
5
SC Berne
SC Berne
2
1
4
6
EV Zoug
EV Zoug
1
1
3
7
SCL Tigers
SCL Tigers
2
0
3
8
HC Lugano
HC Lugano
2
1
3
9
HC Fribourg-Gottéron
HC Fribourg-Gottéron
2
1
3
10
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
2
-2
2
11
HC Davos
HC Davos
2
-3
1
12
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
1
-1
0
13
EHC Bienne
EHC Bienne
2
-3
0
14
HC Ajoie
HC Ajoie
2
-6
0
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la