Josi, Genoni, le jeu à 5v5...
Voici pourquoi la Suisse est favorite du quart de finale contre l'Allemagne

La sélection de Patrick Fischer se présente face à l'Allemagne avec le costume de favori. Et il y a plusieurs raisons qui justifient ce statut: analyse.
Publié: 23.05.2024 à 09:01 heures
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Dernière mise à jour: 23.05.2024 à 10:44 heures
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Oh bien sûr, les articles avant le Suisse - Allemagne d'il y a douze mois sonnaient probablement un peu pareils. À Riga, la sélection helvétique partait déjà avec les faveurs de la cote contre son cousin germain. Pourtant cette année, l'écart paraît plus grand et l'équipe de Patrick Fischer mieux armée encore pour s'imposer. Voici cinq arguments pour le justifier.

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Roman Josi

Photo: Urs Lindt/freshfocus

Est-ce vraiment nécessaire d'en dire davantage? Probablement pas. Mais pour le plaisir, voici les statistiques du défenseur bernois. Avec 11 points en 7 matches, Roman Josi est le meilleur compteur de l'équipe de Suisse. Avec sept passes décisives, il est le meilleur passeur de l'histoire de la sélection en championnat du monde. Avec 24'50'' par match de temps de glace, il est le joueur le plus utilisé du tournoi. Pourtant, face au Danemark (8-0), il a n'a patiné que 17 minutes. Bref, Roman Josi dispute son meilleur tournoi sous le maillot rouge à croix blanche alors qu'il a déjà été MVP d'un Mondial. Son impact est gigantesque. Et sa présence seule suffit à générer les espoirs les plus fous.

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La meilleure équipe à 5 contre 5

Cette statistique est peut-être la plus folle de l'épopée suisse en Tchéquie. Cela fait désormais cinq matches consécutifs que la sélection de Patrick Fischer n'a pas encaissé de but à égalité numérique. Depuis le désastre défensif contre l'Autriche, les Helvètes ont resserré les boulons et sont carrément devenus intraitables à 5 contre 5. La République tchèque, le Canada ou encore la Finlande se sont cassé les dents sur le repli défensif de la Suisse. Avec seulement quatre réussites concédées dans cette situation, la Suisse est de très loin la meilleure nation du tournoi. À titre de comparaison, la Suède a encaissé ses neuf buts à 5 contre 5.

Photo: Getty Images

Et l'Allemagne? Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. Commençons par le positif, je suis de bonne humeur. L'Allemagne a capitulé 20 fois (!) dans ces conditions et se retrouve au fond du classement dans cette statistique. Le négatif? Le power-play germanique est le plus efficace du tournoi (35,29%) juste devant la Suisse (32,25%). L'importance de rester à 5 contre 5 n'a peut-être jamais été aussi grande que cette année.

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Une hiérarchie claire aux buts

Photo: Getty Images

L'an dernier, Patrick Fischer n'avait pas établi de hiérarchie claire entre ses gardiens. Si bien qu'à la veille du quart de finale contre l'Allemagne, la question de savoir qui serait devant le filet était sur toutes les lèvres. Aujourd'hui, il faudrait un sérieux tremblement de terre pour que Leonardo Genoni ne soit pas devant le filet pour la suite de ce tournoi.

Cette situation a forcément été facilitée par la très mauvaise performance de Reto Berra contre l'Autriche (sorti après 40 minutes) et par l'inexpérience d'Akira Schmid. Ce dernier n'a en effet que deux titularisations en Mondial depuis le début de sa carrière. En 2023, l'élimination ne devait pas uniquement être imputée à Robert Mayer, mais sa boulette sur le 1-0 des Allemands a déréglé la machine et mis le doute sous les casques. La clarté acquise cette année va aider.

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Leaders allemands absents

Là où la Suisse peut se targuer d'avoir une solide légion NHL avec près de 4000 matches cumulés dans son vestiaire, son adversaire ne peut pas en dire autant. Leon Draisaitl, la machine à scorer des Edmonton Oilers n'est plus réapparu sous le maillot de la «Mannschaft» depuis 2019. Par le passé, l'attaquant était un habitué de la sélection, mais depuis que son équipe est davantage compétitive en NHL, il n'est plus à disposition de son sélectionneur.

Le talentueux Tim Stützle a renoncé, car il soigne des blessures à l'épaule et eu poignet. Enfin, Moritz Seider est également absent, lui qui n'a pas de contrat pour la saison prochaine. Avec ces trois hommes, le rapport de force aurait évidemment été bien différent.

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Deux atouts offensifs dominants en NHL

Photo: AFP

Kevin Fiala et Nico Hischier n'ont pas forcément changé de statut en NHL cette saison. Ils ont continué sur leur excellente lancée tant à Los Angeles que dans le New Jersey. Le premier nommé a totalisé 73 points en 82 matches, soit une moyenne de point par rencontre légèrement en baisse par rapport aux deux saisons dernières. Le Haut-Valaisan a, lui aussi, vu sa production légèrement baisser.

Mais les deux hommes sont désormais en pleine force de l'âge. Fiala, du haut de ses 27 ans, et Hischier (25 ans) jouent un rôle majeur dans leurs équipes respectives. Et depuis leur arrivée à Prague, ils ont prouvé avoir également les épaules nécessaires pour rendre leurs coéquipiers meilleurs. Ce n'était pas forcément le cas à Riga l'an dernier. Nico Hischier a expliqué, plus tôt dans le tournoi, avoir peiné à s'acclimater après être arrivé sur le tard sous les drapeaux. Cette année, grâce à une préparation complète, il donne son plein potentiel. Et cela rend la première ligne ultra-dominante avec Nino Niederreiter d'un côté et, justement, Kevin Fiala de l'autre.

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