Au début de la seconde période, Tino Kessler a été séché par Roger Karrer en zone défensive. L'attaquant du HC Bienne n'est pas réapparu pour la suite de la rencontre après avoir pris le défenseur grenat de plein fouet. Malgré les réclamations des Seelandais, les arbitres ont décidé... de ne rien décider.
Depuis cette saison, ils ont la possibilité d'aller visionner les images à la vidéo uniquement s'ils sifflent une pénalité de match 5 minutes sur la glace. Après analyse, ils peuvent décider de ne mettre qu'une sanction mineure à la place. Mais dans un cas comme celui-ci lors duquel aucune pénalité n'est sifflée, cette possibilité n'existe pas.
Selon un arbitre en activité sondé, cette scène mérite une sanction majeure. Ou du moins les directeurs de jeu auraient dû se donner l'occasion d'aller calmement regarder les images. Un avis que partage pleinment Stéphane Rochette, ancien arbitre de Ligue nationale et aujourd'hui analyste sur le canal francophone de MySports. «Il y a clairement faute. Cela mérite une pénalité de cinq minutes plus méconduite pour le match», a-t-il remarqué. Il s'attend d'ailleurs à ce que le No 25 du GSHC reçoive une suspension pour ce geste.
Du côté alémanique, Nadir Mandioni – également ancien arbitre – est moins catégorique. Il estime que l'intervention de Roger Karrer aurait probablement mérité une punition. Mais il peine à parler de manière aussi claire d'un check contre la tête. Selon les images décortiquées par Stéphane Rochette, il semble tout de même clair que le point de contact se situe au-dessus des épaules. Reste désormais à savoir si la position légèrement baissée de la tête va permettre à Roger Karrer de passer entre les gouttes.
En fin de soirée, Nadir Mandioni est revenu sur cette charge. «Je suis très curieux de savoir ce que le Player Safety Officer en pense. Car s'il estime qu'il s'agit d'un check contre la tête, il aurait dû écoper d'une pénalité de match et sera suspendu.» Suspense donc pour savoir si le défenseur zurichois des Vernets sera sur la glace jeudi soir pour l'Acte IV de cette série passionnante entre Genève-Servette et Bienne.
S'il venait à être sanctionné à retardement, il s'agirait déjà du deuxième cas du style après la pénalité de match infligée à Marco Maurer au lendemain du premier match pour un «coup de hache» asséné à Tino Kessler, déjà lui.