Étrange rétropédalage
«Strictement opposé à toutes les guerres», Slava Bykov se défend par SMS

La légende de Fribourg Gottéron avait soutenu l'invasion russe en Ukraine dans un média moscovite. Il s'est timidement défendu auprès du quotidien «La Liberté».
Publié: 10.06.2022 à 12:06 heures
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Dernière mise à jour: 10.06.2022 à 16:53 heures
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Ugo CurtyJournaliste Blick

Le soutien de Slava Bykov à l’invasion russe a provoqué une onde de choc dans le hockey. Et même bien en dehors, tant la légende de Fribourg Gottéron dans les années 1990 est appréciée dans tout le pays. «En tant que Russe décent, je soutiens l’aide de la Russie au Donbass», a-t-il notamment déclaré au média en ligne «Absatz», évoquant aussi une «opération spéciale».

«Les Suisses se punissent eux-mêmes»

Des propos pro-Poutine qui ne s’arrêtent pas là: Slava Bykov regrette la russophobie et la haine dirigée contre ses compatriotes. Il critique aussi le président ukrainien Volodymyr Zelensky (traité de «marionnettiste») et les sanctions prises par la Confédération contre Moscou. «Les Suisses se punissent eux-mêmes […] La neutralité a été brisée par la propagande.»

Contacté par Blick, Slava Bykov n’a jamais commenté cette interview engagée. L’entraîneur, qui a mené par deux fois la sélection russe au titre de champion du monde (2008 et 2009), a pourtant réagi au quotidien fribourgeois «La Liberté»… par SMS.

Photo: Getty Images

«Strictement opposé à la guerre en Ukraine»

Après un premier contact téléphonique dans la journée de jeudi, le résident de Marly (FR) a demandé un peu de temps par écrit: «J’aimerais d’abord analyser les informations parues dans la presse.»

Malgré les relances du journaliste, Slava Bykov n’a plus répondu. Il s’est contenté d’une simple déclaration, envoyée par message. «Je ne souhaite pas me prononcer sur cette couverture médiatique russe. Le seul message que je peux [vous] faire passer clairement, c’est que je suis strictement opposé à la guerre en Ukraine ou ailleurs dans le monde.» On n’en saura pas plus.

Un étrange rétropédalage qui tranche avec le soutien ferme, patriotique et assumé à l’invasion de la Russie en Ukraine, quelques heures plus tôt.

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