De la chance dans le malheur genevois
«Sandro Zurkirchen, c'est notre ange gardien»

Pour sa troisième apparition sous le maillot de Genève-Servette, Sandro Zurkirchen a été brillant à Bienne (victoire 3-1). Pigiste de luxe, l'ancien gardien du Lausanne HC n'a jamais douté de sa valeur, même s'il a dû passer par la deuxième division.
Publié: 05.12.2021 à 10:29 heures
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Au moment où Gauthier Descloux avait connu ses premiers pépins de santé plus tôt dans la saison, Marc Gautschi a activé la licence B de Sandro Zurkirchen. Titulaire du côté de Kloten, un favori à la montée en National League, le portier de 31 ans a désormais disputé trois matches avec Genève-Servette. Résultats? Deux victoires et une défaite en prolongation. «C’est notre ange gardien, apprécie Jan Cadieux, entraîneur du GSHC. Lors de ce match à Bienne, il a été impeccable et nous a beaucoup aidés.»

«Je ne doute jamais»

Le principal intéressé, lui, revient en première division par la grande porte après l’avoir quittée par la petite l’an dernier. Dans une voie de garage à Lugano, il s’est échappé en signant avec Kloten. «J’ai un contrat jusqu’au terme de cette saison avec une option pour la prochaine, mais uniquement si nous montons en National League.» Que les Aviateurs montent ou non, «Zuri» se fait une belle publicité avec cette pige à Genève.

S’attendait-il à briller à ce point? «Absolument, précise Sandro Zurkirchen. Je suis conscient de mes qualités et de ce que je suis capable de faire en National League. Je ne doute jamais et c’est une de mes forces.»

Zurkirchen (à g.) avec Pouliot.
Photo: Michela Locatelli/freshfocus

Ce statut de pigiste implique des voyages inattendus. Après avoir fait le désespoir des Biennois, le gardien n’est pas reparti en direction de la Cité de Calvin, mais à… Schwytz. «Je viens de là-bas et j’y vis encore, nous a-t-il confié après la rencontre. Comme je joue à Kloten, je suis déjà une sorte de pendulaire. J’aime ce que je fais et ces voyages ne me dérangent pas.»

Dimanche à Viège

Sandro Zurkirchen ne pourra pas profiter de la quiétude schwytzoise en ce dimanche. «Nous jouons un match à Viège avec Kloten, raconte-t-il. Je vais donc partir tôt le matin pour Kloten afin de ne pas manquer le bus.» Ces allers-retours, il n’en fait pas que sur la route, mais entre les ligues. Ces passages de National League en Swiss League ne lui posent pas de problèmes d’acclimatation. «Au final, c’est une question de rythme, précise-t-il. Mais je connais bien le niveau de National League.» Et pour cause puisqu’en une quinzaine de saisons il a disputé plus de 300 rencontres dans l’élite.

Avec l’incertitude entourant Gauthier Descloux, Sandro Zurkirchen pourrait bien revenir à Genève ce jeudi déjà pour la réception de Zurich. «Nous avons déjà réfléchi à plusieurs scénarios, remarque Jan Cadieux. Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre de savoir ce qu’aura Gauthier pour réagir. Ce serait une bonne solution de pouvoir compter sur Sandro au moins jusqu’à la pause de l’équipe nationale. Mais il faudra que nous discutions avec Kloten.»

Sandra Zurkirchen, lui, ne se pose pas trop de questions: «Durant toute ma carrière, j’ai toujours essayé de penser au moment présent sans jamais regarder derrière ou devant moi. Je ne vais pas changer ma mentalité aujourd’hui.» Et comme le pendulaire aime faire des kilomètres pour stopper des pucks, il pourrait être servi ces prochaines semaines.

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