Les suiveurs de longue date du GSHC le savent très bien. À chaque fois que leur équipe se présente fortement diminuée, elle trouve un moyen de gagner quand même. C’est souvent Zurich la victime des épopées genevoises avec un contingent réduit. Cette fois-ci, c’est Zoug qui s’est cassé les dents sur l’équipe de Jan Cadieux.
Pourtant, les éléments ne plaidaient pas en faveur des Aigles, eux qui ont vu Tanner Richard s’ajouter à la litanie d’absents. Le joueur de centre a contracté le coronavirus et n’était pas en mesure de tenir sa place.
Nyffeler solide
En Suisse centrale, les projecteurs étaient braqués sur Dominic Nyffeler qui effectuait son premier match en National League à 29 ans. Avant d’entrer sur la glace, il avait confié à Blick ne pas être particulièrement nerveux. Après un début de rencontre plutôt tranquille grâce à l’apathie zougoise, le gardien a petit à petit pris confiance. Hormis un rebond accordé (14e, 1-1 par Marco Müller), le pigiste genevois a fait tout juste.
Par la suite, Dominic Nyffeler a semblé prendre confiance à mesure que la rencontre avançait. D’abord timoré lorsque le puck était sur sa canne, il a ensuite tenté deux relances rapides qui auraient pu déboucher sur des actions de but. On ne peut pas juger un gardien sur un seul match, mais le Zurichois a montré de belles promesses à Zoug. Pour rappel, le dernier rempart a été prêté par Kloten au club des Vernets jusqu’à la trêve olympique pour pallier la blessure de Gauthier Descloux.
Winnik voit triple
Si Dominic Nyffler a gardé les yeux grands ouverts durant toute la rencontre, Daniel Winnik, lui, a vu triple. C’est en grande partie grâce à lui que le GSHC a pu passer une fin de rencontre tranquille. Le No 26 des Grenat a inscrit les trois premiers buts de son équipe. Les 1-2 et 1-3 ont d’ailleurs été inscrits en supériorité numérique. Par la suite, Daniel Winnik a encore distribué un caviar pour Valteri Filppula, auteur du 1-5 de la sécurité.
Ces trois points permettent aux Aigles d’enjamber la barre et de remonter à la dixième place devant Ambri-Piotta. Mieux. Comme Lausanne s’est incliné à Lugano, l’écart entre Genève et les Vaudois n’est plus que de deux longueurs. Si l’on prend deux secondes pour songer aux débuts de saison de l’une et de l’autre équipe, il y a de quoi se poser tout de même bien des questions.