Marco Walker menacé à Sion
«Christian Constantin ne m'a pas fixé d'ultimatum»

Trois jours après la cuisante élimination du FC Sion en Coupe Suisse (4-0 contre le SLO), l'entraîneur Marco Walker s'est projeté sur les deux rencontres capitales qui attendent les Valaisans en championnat. Il joue gros face à Lucerne (jeudi) et GC (dimanche).
Publié: 21.09.2021 à 18:33 heures
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Dernière mise à jour: 22.09.2021 à 17:47 heures
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Ugo CurtyJournaliste Blick

À chaque fois que les nuages s’amoncellent sur le FC Sion, on guette le ciel et ses fréquents éclairs présidentiels. Christian Constantin n’a rien fait pour calmer l’orage en ce début de semaine, après la tempête essuyée en Coupe Suisse samedi contre le Stade Lausanne Ouchy (4-0): «Un entraîneur qui perd s’attire des ennuis.»

Aucune sanction

Cette allégorie météorologique ne tenait plus ce mercredi, mais uniquement parce que le soleil brillait haut sur le Valais. Marco Walker s’est présenté seul devant les médias, quatre jours après l'échec lausannois. Aucun joueur n’était à disposition lors de l’habituel point presse qui précède les matches. «Nous n’avons pas reçu de demande spécifique et nous en avons profité pour leur permettre de se libérer l’esprit en cette semaine chargée», a expliqué Baptiste Coppey, responsable communication du club.

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L’enchaînement est important pour le FC Sion, avec la réception de la lanterne rouge Lucerne jeudi et un déplacement sur le terrain du néo-promu GC dimanche. Ces prochains jours pourraient même être décisifs pour l’avenir de Marco Walker sur le banc valaisan. Qu’en pense le principal intéressé? «Ce n’est pas à moi qu’il faut poser cette question», a éludé le technicien.

Le Soleurois a échangé à deux reprises avec Christian Constantin, tout de suite après le match samedi et lundi matin: «Nous étions tous les deux d’accord sur le fait que cette élimination en Coupe était horrible mais nous avons désormais le regard tourné vers l’avenir, a résumé le coach. Il ne m’a pas fixé d’ultimatum ou un total de points à atteindre pour la fin de la semaine. Lundi, le président s’est exprimé devant l’équipe. C’était nécessaire: son message était court et précis.»

Pas besoin d’être devin pour imaginer le contenu de son propos. Est-ce que le naufrage de la Pontaise va laisser des traces? «Tout le monde était responsable, moi y compris, balaie le coach. Personne n’avait vraiment d’explication dans l’équipe.» Sion nous a donc fait le coup de la panne. Certains «coupables» seront-ils malgré tout sanctionnés? «Face à Lucerne, il y aura deux ou trois changements mais pas de sanctions.»

Le souvenir de la victoire contre YB

C’est la deuxième fois déjà cette saison que le FC Sion doit se remettre les idées en place. Le 1er août dernier, la fête nationale avait tourné au cauchemar pour les Sédunois sur le terrain du FC Bâle (6-1). Une lourde défaite qui avait forcé un changement tactique avec le positionnement du seul Filip Stojilkovic en attaque. Si cette mue avait poussé Guillaume Hoarau sur le banc, elle a surtout permis aux Valaisans de se relancer en battant le quadruple champion YB à Tourbillon. Le début d’une dynamique positive qui a pris brutalement fin samedi. «Avec un seul joueur en pointe, nous avons obtenu de bons résultats, a rappelé Marco Walker. Mais nos deux ailiers doivent être plus présents offensivement pour créer un trident d’attaque et ce n’est pas assez le cas. Je n’exclus donc pas de changer de système contre Lucerne.»

En ce début de semaine, le staff valaisan a secoué ses troupes, insistant sur l’agressivité et l’envie à l’entraînement. «Sans émotion, c’est impossible de gagner un match de football, appuie Marco Walker. Nous avons voulu réveiller tout le monde. Mais, c’est surtout jeudi contre Lucerne qu’il faudra monter cela.» La dernière fois qu’une telle réaction d’orgueil était attendue à Tourbillon, Young Boys en avait fait les frais (1-0). Le FC Sion a réussi là où Manchester United ou Bâle ont échoué. C’est la seule équipe qui a battu le quadruple champion de Suisse en quatorze matches cette saison.

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