Le feuilleton aura duré un mois. Pour quel pays allait jouer Zeki Amdouni? L’attaquant était en feu avec le Lausanne-Sport ce printemps. Ses goals lui ont ouvert les portes de trois sélections: la Suisse, la Tunisie et la Turquie. Le Genevois a finalement choisi la Nati cette semaine et rejoindra l’équipe en juin. Pour la première fois, il explique pourquoi il a privilégié la sélection de Murat Yakin. Interview.
Zeki, votre téléphone a chauffé depuis mardi et l’annonce de votre future arrivée en équipe de Suisse?
Oui, j’ai reçu beaucoup de messages, mais surtout de la part de mes amis et de ma famille.
Est-ce que vous avez échangé avec vos futurs coéquipiers chez les A?
Non, pas pour l’instant. Je connais Kevin Mbabu, qui vient aussi de Genève. Il n’habitait pas loin de chez moi quand on était enfants mais on n’a pas joué au football ensemble. C’était un grand du quartier. Il y a aussi Denis Zakaria, mais il est malheureusement blessé.
Vous pouviez aussi représenter la Turquie et la Tunisie. Pourquoi avoir choisi la Suisse?
J’avais pris ma décision depuis un moment. Jouer pour la Suisse, c’est le choix du cœur pour moi. La Suisse m’a tout donné et je me sens bien ici. C’est aussi une belle récompense pour moi, en ayant déjà joué dans les catégories de jeunes. Tout se passe très bien avec l’équipe M21 où nous avons un super groupe et un très bon sélectionneur. Cette expérience a aussi joué un rôle.
Votre décision n’a pas fait que des heureux.
Je n’avais rien promis à la Tunisie ni à la Turquie. Je les remercie pour leur intérêt, mais cela s’arrête là. Je jouais déjà pour la Suisse en M21 et la situation a toujours été claire pour moi. On en a parlé en ma famille, mais c’est mon choix.
Le sélectionneur Murat Yakin avait dû faire le même choix durant sa carrière. Est-ce que cela a influencé votre décision?
Non, pas vraiment. On a parlé en turc ensemble mais ce n’est pas entré en ligne de compte. Murat Yakin m’a surtout dit qu’il avait confiance en moi, qu’il aimait mon potentiel et qu’il voulait bien me voir dans le groupe. C’est agréable d’entendre ce genre de choses. Mais pour l’instant, j’ai avant tout la tête à l’équipe M21 et aux deux matches qui arrivent.
Si vous entrez en jeu contre le Portugal, le 12 juin prochain, vous ferez vos débuts avec la Suisse à Genève, votre ville. L’histoire est belle...
C’est clair! Jouer pour la Suisse à la Praille, j’en rêvais petit. Mais pour l’instant, ce n’est pas encore la réalité. Il ne faut pas s’enflammer.
Vous allez quitter Lausanne durant le mercato. Quel est votre souhait pour l’avenir?
Pour l’instant, je suis encore en discussion avec Lausanne. C’est compliqué d’en parler maintenant. Mais je suis encore sous contrat avec le LS.
Est-ce qu’il y a quand même des scénarios qui vous plaisent davantage? Jouer à l’étranger ou rejoindre un gros club de Super League?
Oui, certains scénarios me plaisent plus que d’autres. Évoluer en Challenge League n’en fait pas partie et je ne m’en suis jamais caché. Mais dans le football, on ne sait jamais.