La Suisse qualifiée in extremis
Nils Nielsen: «Je n'ai pas pu retenir mes larmes»

Le sélectionneur danois de la Nati féminine tire sa révérence après un dernier match de folie et une qualification pour la Coupe du monde, obtenue en toute fin de prolongations mardi face au Pays de Galles (2-1). Interview.
Publié: 11.10.2022 à 22:56 heures
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Dernière mise à jour: 12.10.2022 à 09:29 heures
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Ugo CurtyJournaliste Blick

Nils Nielsen, comment avez-vous vécu cette folle soirée?
Il y a eu beaucoup d’émotions et je n’ai pas pu retenir mes larmes. Je voulais tellement offrir cette nouvelle expérience à mon équipe.

Votre équipe a tremblé. Est-ce qu’elle vous a fait peur?
Non, je n’ai jamais eu peur pendant le match. J’ai toujours été convaincu qu’on allait passer. Mes joueuses ont une mentalité incroyablement forte. J’ai juste cru en elles. Cette qualification est méritée.

Votre cœur ne s’est même pas emballé avec tous ces rebondissements?
J’étais tellement dans l’instant présent que ce scénario un peu fou n’a pas eu vraiment d’influence pour moi. Bien sûr, j’ai été un peu énervé par les deux buts annulés, mais je n’ai pas tremblé. Heureusement, tout est bien qui finit bien. Je n’ai rien prévu pour fêter cette qualification. On va improviser, mais la fête sera belle.

Niels Nielsen s'en va après une dernière soirée d'anthologie.
Photo: TOTO MARTI
Coumba Sow arrose son sélectionneur devant les caméras.
Photo: Keystone

Vous avez bien senti le coup en faisant entrer Fabienne Humm à la 105e minute.
Je savais que je devais mettre Fabienne sur le terrain. Tu as toujours besoin d’un renard rusé dans la surface dans ce genre de moments.

C’était votre dernier match à la tête de l’équipe de Suisse.
Je suis très fier de ce qu’on a accompli et je me réjouis de les suivre à la Coupe du monde devant ma TV. A chaud, je ne pense pas à moi, à mon départ, mais à l’équipe. Je ne suis pas important. Quelqu’un d’autre viendra et prendra ma succession. Le groupe est plus important que tout.

N’avez-vous pas un petit regret de ne pas pouvoir accompagner vos joueuses à la Coupe du monde?
Aucun regret. J’ai à la maison deux enfants et une femme formidables. Je ne les vois presque jamais et j’ai hâte de les retrouver.

Pour cette soirée, vous avez laissé votre habituel training au vestiaire. D’où vient ce choix vestimentaire?
C’est ma femme et ma fille qui ont sélectionné ma tenue. Mon épouse s’énervait que je sois toujours en training au bord du terrain. Elle me disait: «Pourquoi tu ne peux pas mieux t’habiller?» Ma fille a choisi le t-shirt et ça m’a porté chance. Je n’avais encore jamais porté de costume pour un match. Il y a une première à tout.

Savez-vous qui va vous succéder sur le banc de l’équipe de Suisse?
Non, vraiment aucune idée. Tout ce que je sais, c’est que ce sera une personne très heureuse et très chanceuse. Je n’ai pas été impliqué dans le processus de sélection. Je me suis juste permis de faire une suggestion, de conseiller un certain profil.

Lequel?
Celui d’une personne à mi-chemin entre moi et Martina Voss-Tecklenburg (ndlr: sa prédécesseure). (rires)


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