La Nati jouera-t-elle l'Euro?
Ulisses Garcia: «La qualification est entre nos mains»

Avec un nouveau nul et la victoire de la Roumanie face à Andorre, la Suisse termine son rassemblement d'octobre à la deuxième place de son groupe de qualification avec quatre points d'avance et un match en plus qu'Israël. Y-a-t-il danger?
Publié: 15.10.2023 à 23:02 heures
Bastien Feller

Après le tirage au sort des groupes de qualification pour le prochain Euro, l'optimisme était forcément de mise. En tirant la Roumanie, Israël, le Kosovo, le Bélarus et Andorre, l'équipe de Suisse disposait logiquement d'une autoroute direction l'Euro 2024 qui se disputera en Allemagne. L'on se mettait même à parler, Granit Xhaka en tête, de réaliser un sans-faute en glanant 30 points en dix rencontres.

Mais sept mois plus tard, force est de constater que rien ne se passe comme prévu et qu'après des débuts très encourageants face au Bélarus (0-5) et à Israël (3-0) en mars, la situation est bien plus tendue qu'espérée. Ce dimanche soir à Saint-Gall, avec un succès face à une modeste Biélorussie, Murat Yakin et ses joueurs pouvaient même réaliser un grand pas direction l'Euro 2024. Mais ce nouveau match nul - le troisième (!) de ces éliminatoires - rabat les cartes dans ce groupe I.

«La qualification est entre nos mains»

La Roumanie, en battant 4-0 Andorre à Bucarest, a pu prendre la tête de ce groupe devant la Suisse et ainsi mettre une énorme pression sur les épaules helvétiques avant la rencontre entre les deux nations en novembre prochain. En ajoutant le fait qu'Israël reste en embuscade à la troisième place et que la Nati devrait également jouer à l'extérieur face à cet adversaire avant de recevoir un Kosovo toujours compliqué à battre, une question se pose: la présence de la Nati à l'Euro est-elle remise en question?

Ulisses Garcia (numéro 3) et ses coéquipiers devront batailler s'ils entendent être au rendez-vous de l'Euro l'été prochain.
Photo: TOTO MARTI

«Je pense que la qualification est entre nos mains, assure Ulisses Garcia, conscient que l'équipe se devait de prendre les trois points ce dimanche soir. Il faudra revenir avec beaucoup de confiance en novembre pour gagner ces deux ou trois matches.» Un rassemblement qui sera forcément décisif puisqu'il devrait - normalement - voir se dérouler les dernières rencontres de cette phase de qualifications. Et celles-ci s'annoncent des plus difficiles pour la Nati avec un déplacement à Bucarest notamment. Un rendez-vous qui s'annonce des plus importants, dans une ambiance qui sera forcément électrique, et qu'il ne faudra surtout pas louper côté Suisse.

Classement du groupe I

1. Roumanie: 16 points (8 matches)

2. Suisse: 15 points (7 matches)

3. Israël: 11 points (6 matches)

4. Kosovo: 7 points (7 matches)

5. Bélarus: 6 points (8 matches)

6. Andorre: 2 points (8 matches)

1. Roumanie: 16 points (8 matches)

2. Suisse: 15 points (7 matches)

3. Israël: 11 points (6 matches)

4. Kosovo: 7 points (7 matches)

5. Bélarus: 6 points (8 matches)

6. Andorre: 2 points (8 matches)

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Une sérénité défensive à retrouver

Mais d'ici là, des choses seront à revoir, comme le concède Manuel Akanji, conscient que le ticket direction l'Euro sera désormais compliqué à aller chercher. «Nous avons pris beaucoup trop de buts lors des derniers matches, analyse le défenseur de Manchester City. Nous ne réussissons plus autant de clean-sheet que nous le faisions auparavant et devons remédier à ce problème d'ici au prochain rassemblement. Sinon, la qualification sera encore plus difficile à obtenir.»

«C'est clair que nous nous mettons tout seul en difficulté, lance de son côté Dan Ndoye. Participer à l'Euro est l'objectif que l'on a et on doit vouloir y être. Nous ne devons pas nous poser de questions et montrer qu'on a le niveau.» Cela, le nouveau joueur du FC Bologne l'a démontré aux yeux des spectateurs et du staff helvétique. En effet, le Lausannois a été l'auteur d'une entrée très convaincante, mettant le feu à la défense biélorusse durant la vingtaine de minutes qui lui a été octroyée.

Et s'il avait été aligné d'entrée, en lieu et place d'un Renato Steffen une nouvelle fois décevant et dont il devient de plus en plus compliqué de comprendre la sélection, il est possible que l'histoire aurait été différente.


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