Il sera jugé en décembre
Christophe Galtier: «Ma place est sur un banc de touche»

Accusé de harcèlement moral et de discrimnation, l'ancien entraîneur de Nice et du PSG est sorti du silence. Il s'est exprimé devant les caméras de Canal+, revenant sur la gestion du ramadan et les suspicions de racisme accolées à son nom, ce qu'il n'accepte pas.
Publié: 18.09.2023 à 09:07 heures
Blick Sport

Silencieux dans les médias depuis son licenciement du Paris Saint-Germain, au coeur de l'été, Christophe Galtier s'est exprimé pour la première fois dimanche soir. Il a en effet accordé une interview à Canal+, revenant sur ses difficultés parisiennes, et défendant son bilan, mais il a également accepté d'évoquer les accusations de racisme portées à son encontre par Julien Fournier.

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Les deux hommes ont travaillé ensemble à l'OGC Nice et Julien Fournier, alors directeur sportif, a envoyé un mail à son supérieur hiérarchique, Dave Brailsford, afin de porter à sa connaissance des paroles supposées de Christophe Galtier au sujet d'une trop forte proportion de joueurs musulmans et de couleur au sein de l'effectif niçois. Des allégations que l'entraîneur dément vigoureusement, après avoir rappelé qu'il était accusé officiellement de harcèlement moral et et de discrimination, pas de racimse.

Pourquoi ne s'est-il pas exprimé avant, au juste? «Je n’ai pas eu de prise de parole auparavant parce qu’il y a eu un tel déferlement médiatique sur des sujets aussi sensibles. C’est très difficile à supporter, d’autant plus que j’estime que c’est injuste. J’ai accusé le coup, mais maintenant, je suis très combatif », a-t-il déclaré. «Les accusations de racisme? «C’est faux, archifaux. Les gens du football, les joueurs et dirigeants me connaissent. On retient cette phrase, pas les gens qui ont apporté leur soutien.»

Christophe Galtier souhaite retrouver du travail et laisser cette douloureuse histoire derrière lui. Il devra patienter encore un peu.
Photo: Icon Sport via Getty Images

Sa gestion du ramadan a également été remise en cause par Julien Fournier dans ce mail interne, rendu public par deux journalistes français, Daniel Riolo et Romain Molina.

«Sur le ramadan, je n’ai qu’une obsession: la santé de mes joueurs. Ils ont géré la période comme ils l’ont souhaité. Je n’accepte pas d’entendre que Christophe Galtier est raciste», s'est-il emporté avant d'assurer avoir reçu du soutien à l'interne au PSG, son employeur suivant. Le président Nasser Al-Khelaïfi et le directeur sportif Luis Campos lui ont donné de la force, assure-t-il, tout comme le travail au quotidien sur le terrain.

«Les séances me faisaient du bien, les matchs aussi. Je suis toujours resté debout. J’ai travaillé avec un très bon groupe. Au PSG, tout est amplifié. Une parole est un roman, un geste est un film. Je suis fier d’avoir participé à ce 11e titre historique de champion de France. Après avoir entraîné le PSG, on n’est plus le même», a enchaîné Christophe Galtier, estimant s'être forgé une carapace et avoir appris à prendre du recul sur les choses. «Beaucoup de recul, même», a-t-il insisté.

Il se montre cependant très combatif sur les questions de racisme. «On peut me critiquer sur l'aspect sportif, parler de la tactique, dire que je suis un entraîneur trop défensif peut-être, mais parler de racisme, je ne l'accepte pas», a-t-il appuyé avec force.

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«C’est très difficile à supporter, d’autant plus que j’estime que c’est injuste. J’ai accusé le coup, mais maintenant, je suis très combatif »
Christophe Galtier
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Si plusieurs clubs l'ont semble-t-il approché, directement ou indirectement, ces dernières semaines, dont l'Olympique Lyonnais, il n'a pas donné suite. Pour autant, ces approches lui ont fait du bien, lui qui pensait peut-être être grillé dans le métier, comme l'assurait Julien Fournier. Son ancien collègue avait en effet déclaré à RMC que si l'affaire éclatait, Christophe Galtier ne pourrait plus entrer à nouveau dans un vestiaire en France ou en Europe.

«J'ai été rassuré que certains clubs me contactent. Ma place est sur un banc de touche, pas devant la TV à regarder les matches. Est-ce que j'aurai pu reprendre rapidement? Oui mais je ne l'ai pas souhaité. J'avais besoin de me poser, d'analyser. Mais je vois bien qu'au bout de deux mois et demi, trois mois, on a envie d'y retourner. Je suis jeune, je suis en forme. J'ai le droit de rêver.»

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