Il est l'idole de Xhaka et Seferovic
Suisse - Portugal, la der de Ronaldo en Coupe du monde?

C'est une chance historique! La Suisse peut atteindre un premier quart de finale de Coupe du monde depuis 1954. Contre le Portugal, les joueurs de Murat Yakin peuvent envoyer leur idole Cristiano Ronaldo à la retraite internationale. Voici les dessous de cette affiche.
Publié: 06.12.2022 à 10:07 heures
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Dernière mise à jour: 06.12.2022 à 10:16 heures
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Michael Wegmann et Andreas Böni

Près de 90'000 fans seront assis mardi soir (20h, en live sur Blick) dans le stade Lusail de Doha lorsque la Nati rencontrera le Portugal en huitième de finale de la Coupe du monde. Beaucoup viennent pour voir Cristiano Ronaldo (37 ans) accomplir sa dernière grande mission. Le titre de champion du monde est le seul trophée qui manque encore à la superstar.

Il a 500 millions de followers sur Instagram. Depuis près de 20 ans, «CR7» est la grande idole de millions d'enfants et d'adolescents dans le monde entier. Il l'était aussi pour beaucoup de stars de la sélection de Murat Yakin. Aujourd'hui, ils peuvent envoyer en retraite internationale.

Seferovic avait des posters de Ronaldo dans sa chambre d'enfant

En 2009, alors que l'équipe nationale suisse remporte de manière épatante le titre de champion du monde des moins de 17 ans, les parents de Haris Seferovic, alors âgé de 17 ans, ouvrent pour Blick la porte de sa chambre d'enfant à Sursee, commune lucernoise. Au mur, un poster de sa grande idole en maillot de Manchester United.

Mardi, les stars de la Nati pourront envoyer leur idole modèle Cristiano Ronaldo en retraite internationale.
Photo: TOTO MARTI
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Maman et papa Seferovic montrent aussi une lettre que Seferovic écrite à 14 ans pour l'Association suisse de football. Il y fait une promesse: «Je veux devenir footballeur professionnel. En travaillant sur moi. En donnant le meilleur de moi-même à chaque entraînement et à chaque match, en jouant juste. Et en gardant toujours les pieds sur terre. Je ne consomme pas de drogues, d'alcool et je ne fume pas». En guise d'illustration, l'adolescent Seferovic a collé l'image Panini de Ronaldo de l'Euro 2004.

Xhaka: «On m'a souvent demandé si j'étais son frère...»

Lorsque Blick rencontre pour la première fois Granit Xhaka, l'actuel capitaine de l'équipe de Suisse, il cite immédiatement Cristiano Ronaldo comme son grand modèle. «J'aime énormément sa façon de manier le ballon». En 2010, Blick écrit à propos du super talent du FCB: «Visuellement, Xhaka est assez proche de son modèle. Pas besoin d'être prophète pour deviner qui Granit va imiter avec son diamant à l'oreille, le gel dans les cheveux et son teint légèrement hâlé». L'adolescent révèle alors: «On m'a souvent parlé de ma ressemblance avec Ronaldo et on m'a demandé si j'étais son frère. Sur le plan du football, il est mon modèle, mais pas en tant que personne».

Ronaldo n'a pas seulement marqué la génération de champions du monde des moins de 17 ans comme Seferovic, Xhaka, Ricardo Rodriguez, qui ont tous 30 ans aujourd'hui. Les jeunes pousses comme Noah Okafor (22 ans) et Ruben Vargas (24 ans) ont également grandi avec le Portugais dans un coin de la tête. «Il a un style de jeu formidable, un charisme et une attitude de jeu incroyables, apprécie Noah Okafor. Si on vit le football de cette manière et qu'on y ajoute un peu de talent, on aura du succès.» Ruben Vargas, lui, a regardé X fois des vidéos Youtube de Ronaldo durant son enfance. «Quand j'étais petit, mon modèle était Cristiano Ronaldo, c'est un monstre du jeu de tête.»

Elvedi: «J'aimais avoir le Panini Ronaldo»

Le défenseur Nico Elvedi (26 ans) admirait lui aussi Ronaldo. «Quand je collectionnais les images Panini, j'aimais découvrir celui de Ronaldo. C'est un joueur extraordinaire». Et les jeunes Christian Fassnacht et Manuel Akanji ont également beaucoup apprécié le Portugais. Mardi, tout ce petit monde aura l'occasion unique d'envoyer leur idole de jeunesse à la retraite internationale.

Car le Qatar est sa cinquième (!) et dernière Coupe du monde. Au Portugal, le héros national ne fait plus l'unanimité. Ses performances sont jusqu'à présent peu enthousiasmantes. «Si le Portugal jouait sans Ronaldo, cela pourrait être plus difficile pour la Nati», a osé Hakan Yakin. Le frère de Murat, l'entraîneur de la Nati, justifie son opinion: «S'il joue, tout se concentre sur lui. Sans lui, les Portugais sont plus imprévisibles.»

La Nati brise-t-elle la malédiction?

Les statistiques de ce siècle disent toutefois le contraire: certes, la Nati a gagné trois des six matches contre le Portugal depuis 2008, mais Ronaldo n'est entré en jeu dans aucun de ces succès. Les trois rencontres lors lesquelles Ronaldo a joué ont tous été perdus. Le différentiel de buts: 1-9. «CR7» a marqué cinq buts lui-même.

Si la Nati parvient aujourd'hui à vaincre la malédiction de Ronaldo et à se qualifier pour les quarts de finale, des millions de fans de CR7 pleureront. Et surtout Ronaldo lui-même. Ce serait le dernier match de Coupe du monde pour l'ancien grand modèle des stars de la «Nati». Seferovic, Xhaka & Co., eux, n'y verraient aucun inconvénient.

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