Folle soirée au Stade Municipal
L'exploit d'Yverdon détaillé en cinq points clés

Vingt ans qu'Yverdon Sport attendait cela, Uli Forte tient sa revanche, une longue séance de tirs au but, deux clubs vaudois en quarts et une incompréhension dans le règlement. Voici les cinq choses à retenir du 8e de finale de Coupe entre YS et Zurich.
Publié: 27.10.2021 à 10:39 heures
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Dernière mise à jour: 20.04.2022 à 13:03 heures
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Matthias DavetJournaliste Blick

1. Retour vers le futur
La dernière fois qu’Yverdon s’était retrouvé en quarts de finale de Coupe Suisse, Roger Federer n’avait pas encore remporté de Grand Chelem, Simon Ammann ne possédait aucune breloque olympique et trois joueurs qui ont foulé la pelouse côté vaudois mardi soir n’étaient pas encore nés (Lewis Blum, Mischa Eberhard et Lucas Jaquenoud).

En 2001, les Vaudois entraînés à l’époque par Philippe Perret avaient battu Thoune en quarts de finale et Lausanne en demies, avant d’échouer face au Servette de Lucien Favre, Alex Frei et Martin Petrov en finale (0-3).

Le Servettien Aleksandar Bratic au duel avec le Brésilien Gil en 2001.
Photo: Keystone

2. La revanche d’Uli Forte
Il se rêvait sélectionneur de l’équipe nationale. À cause de son manque d’expérience à l’étranger, Uli Forte s’est vu refuser la place d’entraîneur de la Nati. Peu importe, quelques jours plus tard il signe à Yverdon, en Challenge League tandis que Murat Yakin passe de la seconde division à la tête de la Suisse.

En plus de prendre une revanche sur le comité chargé d’élire le nouveau sélectionneur, c’est à son ancien club qu’Uli Forte a joué un mauvais tour. Le natif de Wangen-Brüttisellen (ZH) a entraîné le «Z» entre mai 2016 et février 2018. Il y avait même remporté une Coupe de Suisse quelques jours après son arrivée. Et mardi soir, il a privé son ancien club d’un quart de finale.

Uli Forte a remporté la Coupe avec Zurich en 2016.
Photo: Steffen Schmidt/freshfocus

3. Un record en Suisse?
Il faut l’avouer d’emblée: les archives de la Coupe Suisse ne sont pas des plus complètes. Ne pouvant remonter qu’à la saison 1999-2000, il est difficile de dire si la séance de tirs au but entre Yverdon et Zurich était la plus longue de l’histoire de la compétition avec 26 tireurs. Une chose est certaine: c’est du jamais vu ces vingt dernières années.

Une autre rencontre de Coupe s’était achevée après que les gardiens ont dû se prêter à l’exercice: Wil – Lausanne, quart de finale en mars 2002. Les Vaudois s’étaient imposés après la tentative ratée du gardien de Wil, Eric Rapo, ancien portier du… LS. Le destin est parfois cruel.

4. Deux clubs vaudois en quarts, un air de déjà-vu
Lausanne-Sport et un petit Poucet en quarts de finale de la Coupe Suisse, cela ressemble étrangement à l’édition 2019-20. Il y a deux ans, le FC Bavois avait dû attendre le 5 août 2020 pour aller jouer son quart sur la pelouse de Winterthour. Les pensionnaires de Promotion League avaient été fessés par les Zurichois (4-0). La pandémie étant passée par là, Bavois n’avait inscrit que quinze joueurs sur la feuille de match.

Bavois avait buté sur Winterthour en 2019.
Photo: freshfocus

Lors de cette édition, Lausanne avait également été éliminé à ce stade par le FC Bâle (2-3 après prolongations). Espérons pour les deux clubs vaudois encore engagés qu’ils ne subiront pas le même sort cette année.

5. Pourquoi Zivko Kostadinovic n’a pas tiré son penalty?
La confusion était totale mardi soir après le penalty tiré (et réussi) par Mirko Salvi, portier d’Yverdon. Alors que tout le monde pensait que ce serait au tour de son homologue zurichois de tirer, le banc du FCZ a commencé à s’agiter.

Tirer ou ne pas tirer, telle est la question pour Zivko Kostadinovic.
Photo: Martin Meienberger/freshfocus

La raison? Il faut aller la trouver dans les «Lois du jeu». Le point 10, plus précisément, se concentre sur la séance des tirs au but. Elle stipule que: «Si, à la fin du match […], une équipe se retrouve en supériorité numérique, elle devra réduire le nombre de ses joueurs autorisés afin d’être à égalité avec ses adversaires, et informer l’arbitre du nom et du numéro de chaque joueur retiré.»

Yverdon étant réduit à 10 depuis l’expulsion de Breston Malula (118e), Zurich avait parfaitement le droit d’empêcher son gardien de tirer. En vain, finalement.

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