Serse Pedretti était à Dublin
«D'abord l'Atalanta, ensuite ma famille, puis le travail»

Grand fan de l'Atalanta, Serse Pedretti, fournisseur officiel du FC Sion, explique à Blick les secrets du club italien. Mais aussi comment le Valaisan d'adoption a vécu la première victoire de la Dea en Coupe d'Europe.
Publié: 23.05.2024 à 12:17 heures
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Dernière mise à jour: 23.05.2024 à 12:34 heures
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Bastien FellerJournaliste Blick

Ce mercredi soir, l'Atalanta a inscrit son nom au palmarès des vainqueurs de Coupe d'Europe en battant l'«invincible» Leverkusen (3-0). Une prestation et un exploit que Serse Pedretti, fournisseur officiel du FC Sion via la fameuse marque italienne Macron, peine encore à réaliser.

«J'ai toujours regardé les finales de Coupe d'Europe et je ne pensais pas en vivre une avec l'Atalanta», explique-t-il par téléphone depuis la capitale irlandaise. Que représente la «Dea» pour ses supporters? Quelle est son histoire? Décryptage, tout en émotion, avec le plus Valaisan des Italiens.

Fournisseur officiel du FC Sion

«Je travaille avec le FC Sion depuis 14 ans, je suis un supporter du club, mais j'ai l'Atalanta dans le cœur. Bergame est une petite ville et c'est la première fois que l'on gagne quelque chose hors d'Italie», nous explique l'entrepreneur. Il est vrai que hormis une Coupe d'Italie remportée en 1963 face à l'AC Torino (3-1), le palmarès des Bergamasques demeurait vide.

«J'ai chanté tout le match dans la tribune d'honneur», explique Serse Pedretti.
Photo: Serse Pedretti
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«Nous sommes davantage habitués à perdre les finales», rigole-t-il. Mercredi dernier face à la Juventus (1-0), la Dea a d'ailleurs manqué pour la troisième fois en six ans l'occasion de soulever la Coupe nationale. «Mais heureusement, nous avons remporté la plus importante.»

«Un des stades les plus chauds que j'ai vus de ma vie»

Et non sans avoir été confronté à de très belles équipes auparavant. En phase de groupes, l'Atalanta s'est frottée aux Polonais de Rakow, aux Autrichiens de Sturm Graz et au Sporting Portugal. Dans la phase à élimination directe, Serse Pedretti, qui a effectué tous les déplacements de la saison, s'est rendu une nouvelle fois à Lisbonne, d'où il a réservé ses vols pour la finale (!), ensuite à Liverpool, puis à Marseille pour la demi-finale.

«J'ai chanté tout le match dans la tribune d'honneur», explique Serse Pedretti.

Ce dernier voyage l'a d'ailleurs marqué. «Le Vélodrome était incroyable. Un des stades les plus chauds que j'ai vus de ma vie. Ces voyages donnent également la possibilité de visiter les villes et de découvrir de nouvelles choses, c'est fantastique. Même si cela coûte cher de suivre l'Atalanta», rigole celui qui est venu s'installer en Valais en 1993.

Leverkusen n'a pas existé

La dernière étape de ce périple l'a donc amené à Dublin, pour une finale face à un Bayer Leverkusen, fraîchement couronné champion d'Allemagne sans avoir perdu la moindre rencontre et invaincu cette saison. «Avant le match, 70% des gens pensaient que Leverkusen allait gagner. Mais moi, je disais que s'il y a bien une équipe qui peut les empêcher de jouer, c'est l'Atalanta avec son style de jeu, son pressing.»

Et Serse Pedretti, qui a pu profiter de l'occasion pour revoir des amis perdus de vue «depuis dix ans», ne s'est pas trompé puisque les Allemands ont été inexistants lors de cette finale. Ademola Lookman a fait des misères à l'équipe de Granit Xhaka en inscrivant un triplé pour mener Gian Piero Gasperini vers son premier titre en tant que coach.

Plusieurs facteurs pour expliquer le succès de la Dea

L'entraîneur italien est d'ailleurs vu comme l'une des pièces essentielles du magnifique développement récent de la Dea. «L'Atalanta est un projet, cela fait neuf ans que le coach est là, rappelle l'entrepreneur. Il a changé la mentalité de la ville et du club. Cela fait huit ans que le stade est complet à chaque match et je ne me rappelle pas d'une partie après laquelle les gens sont sortis énervés du stade. Nous jouons au foot avec le cœur. Nous disons une chose: peu importe le résultat, le maillot doit être mouillé. C'est la mentalité de Bergame. Cette devise est inscrite dans le maillot.»

La délégation valaisanne à Dublin avec de gauche à droite: Aristide Bagnoud, Serse Pedretti, Vincent Giraud et Antoine Lagger.

Naturellement, tout cela n'est pas l'œuvre que d'un seul homme. «Gasperini est notre prophète, mais il n'y a pas que lui. Il y a plusieurs facteurs qui expliquent le miracle Atalanta, tous à la même valeur. La société est bien organisée, avec de super scouts et une des meilleures académies d'Europe. Le club ne fait également pas n'importe quoi avec son argent en s'offrant des joueurs hors de prix. La gestion est saine.»

Dublin? «Pas le meilleur choix»

Cette recette a ainsi amené près de 10'000 fans de la Dea à Dublin ce mercredi. «J'ai pris les billets derrière le banc des joueurs et pas avec tous les supporters, car je voulais être bien concentré pour regarder le match le plus important de ma vie», explique Serse Pedretti qui regrette toutefois la localisation de la finale. «Ce choix est regrettable, car c'était très difficile et cher pour venir ici pour les deux équipes. Il fallait presque faire un tour d'Europe pour y arriver. J'ai des amis qui doivent faire des escales à Paris, Amsterdam et même Istanbul!»

Mais ces derniers ne regretteront cependant pas l'investissement en temps et en argent consenti. «C'était une grande fête. Nous avons fait la fête, bu et chanté toute la nuit, jusqu'à 4h!» Et au moment d'enfin regagner leur hôtel, Serse Pedretti et ses amis ont vécu un nouveau moment fort en émotions.

«Ils sont venus nous féliciter»

«Quand nous sommes arrivés, des Allemands étaient encore en train de boire des bières, raconte-t-il. Ils sont venus nous féliciter pour la victoire. C'était un moment magnifique. Je n'aurais jamais pensé qu'un supporter d'un autre club vienne un jour me dire «félicitations à l'Atalanta». Tu peux le dire pour le Real Madrid, la Juve, ... mais pas pour nous.»

Les fans du Bayer ont également impressionné l'Italien durant la rencontre. «Même lorsqu'ils perdaient 3-0, ils chantaient encore pour leur club. C'était très beau.»

Serse est prêt pour la Supercoupe à Varsovie

En août, l'Atalanta jouera donc la Supercoupe d'Europe face au vainqueur de la Ligue des champions: le Real Madrid ou le Borussia Dortmund. «J'ai réservé l'avion pour Varsovie ce matin», rigole Serse Pedretti pour qui la Dea passe «avant la famille et le travail». «La ville vit pour l'Atalanta. Quand nous allons travailler, nous pensons d'abord à l'Atalanta. Je ne peux pas commencer une journée sans y penser.»

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