L'Italie accepte la défaite
Luciano Spalletti: «La qualification de la Suisse est juste»

L'Italie a été obligée de reconnaître la supériorité de la Suisse dans ce huitième de finale de l'Euro. Son entraîneur assure que la Nati a amplement mérité de passer en quarts, tant son équipe a été dominée.
Publié: 29.06.2024 à 21:00 heures
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Luciano Spalletti s'est immédiatement retrouvé sous le feu des critiques après la défaite face à la Suisse (2-0) samedi à Berlin. «J'ai la responsabilité de ce qui s'est passé. J'ai choisi les joueurs», a assumé le Mister. Que s'est-il passé ce samedi pour que l'Italie se présente aussi inoffensive? «Nous n'avons pas pu jouer à un bon niveau d'intensité. L'équipe a été timide. Quand vous ne pouvez pas récupérer le ballon et que vous n'arrivez pas à le garder... Nous avons dû leur laisser de l'espace et ils nous ont fait mal. La qualification de la Suisse est juste», a résumé le technicien italien.

Pour autant, et de manière assez surprenante pour qui voit encore l'Italie comme une grande nation du jeu, Luciano Spalletti a refusé de parler de l'Euro comme un échec.

«Ce résultat global n'est pas aussi scandaleux que les gens vont l'interpréter»

«Je ne suis pas content de la partie que nous avons jouée ce samedi. Comme je n'étais pas content de celle contre l'Espagne. Mais je suis partiellement satisfait des deux autres rencontres face à l'Albanie et la Croatie. Ce résultat global n'est pas aussi scandaleux que les gens vont l'interpréter. Nous nous sommes qualifiés dans un groupe difficile, mais je n'ai pas vu une équipe jouer avec personnalité. Nous devons en tirer les conséquences et apprendre cela de cet Euro», déclaré le sélectionneur de la Squadra Azzurra, lequel, sans vouloir se chercher d'excuses, a tout de même tenu à souligner qu'il n'avait pas pu préparer cet Euro de la meilleure des manières.

Luciano Spalletti a-t-il encore un avenir à la tête de la Squadra Azzurra après cet échec retentissant?
Photo: keystone-sda.ch

«Certains ont vingt matches, d'autres trente, pour mettre leurs idées en pratique. Moi, j'en ai eu dix, s'est défendu le technicien, arrivé à la tête de l'équipe en septembre 2023. Aujourd'hui, la réalité est que nous ne jouons pas à un niveau d'intensité assez haut. Nous allons au-delà de choix difficiles, nous devons jouer de manière plus physique. Nous avons de la qualité, mais nous ne pouvons pas jouer 90 minutes à haute intensité. J'ai essayé certaines choses lors de cet Euro, mais je sors de cette compétition en faisant le constat que je dois en changer encore d'autres.»

En aura-t-il la possibilité? La Fédération italienne devra étudier le cas de son sélectionneur dans les prochaines semaines.

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