Suisse
Suisse
Terminé
3:1
Turquie
Turquie
Seferovic 6'
Shaqiri 26', 68'
Kahveci 62'

Victoire impérative
La Nati joue sa dernière carte contre la Turquie

L'équipe nationale n'a plus le choix. Il faut battre les Turcs et espérer que les autres résultats leurs permettent de se qualifier pour les huitièmes de finale la semaine prochaine.
Publié: 20.06.2021 à 15:07 heures
|
Dernière mise à jour: 20.06.2021 à 17:21 heures

La Suisse a besoin d'une victoire contre la Turquie dimanche pour clore le tour préliminaire de l'Euro 2021. Mais même s'ils gagnent à Bakou, les joueurs de Petkovic ne pourront pas fêter leur qualification pour les huitièmes de finale.

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Terminus ou station intermédiaire? L'enjeu est de taille pour l'équipe nationale à l'issue du tour préliminaire contre la Turquie. Et cette rencontre signifie plus qu'une simple qualification pour les huitièmes de finale. Si la sélection nationale ne parvient pas à s'imposer, elle serait non seulement éliminée, mais elle le serait sans la moindre victoire. Cela ne s'est jamais produit lors d'une phase finale depuis l'Euro 2004.

Un meilleur état d'esprit

Ce serait plus qu'un simple tournoi manqué. Pour la génération des Granit Xhaka, Haris Seferovic ou encore Xherdan Shaqiri, champions du monde M17 en 2009 et finalistes de l'Euro M21 en 2011, ce serait une autre promesse non tenue. Une promesse qui ne sera peut-être plus jamais tenue. A savoir, aller aussi loin dans un tournoi comme aucune équipe suisse ne l'a fait depuis 1954.

Yann Sommer a refusé d'accepter que toute une génération, toute une décennie, puisse être mise en cause sur un seul match: «C'est penser trop loin. La seule chose qui compte ici est de se qualifier pour les huitièmes de finale. C'est tout. C'est la seule chose sur laquelle nous nous concentrons.»

Le gardien de 32 ans veut donc se concentrer uniquement sur ce match contre la Turquie. Et ce n'était pas franchement facile pour lui ces derniers jours. Après le 3-0 contre l'Italie, Sommer s'est immédiatement envolé pour l'Allemagne car sa femme a donné naissance à leur deuxième fille tard dans la nuit de mercredi à jeudi. Il a rejoint l'équipe à Rome tôt vendredi matin déjà et s'est ensuite rendu à Bakou. «C'était court, mais avec énormément d'émotions. J'ai beaucoup apprécié cette journée avec la famille. Il y a peu de moments aussi beaux», a-t-il déclaré.

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Le football suisse espère que Sommer pourra utiliser ce bonheur familial pour chasser la grisaille quelque peu déprimante autour de l'équipe nationale. Celui qui est né à Morges reste positif: «Quand je suis revenu dans l'équipe, j'ai ressenti un meilleur état d'esprit. L'équipe attend avec impatience ce match décisif contre la Turquie.»

L'entraîneur Vladimir Petkovic n'a lui pas chômé ces trois derniers jours. Il s'est activé à insuffler de la passion à son équipe avec des basses telles que la solidarité, l'identification, la joie et le respect. Des valeurs récitées comme des mantras depuis le match contre l'Italie. Petkovic est convaincu que le message est passé: «Nous serons prêts.»

Avec quelle composition?

Le Mister n'a pas voulu révéler les onze joueurs qu'il voit dans son onze de départ. Fabian Schär jouera-t-il à nouveau? Steven Zuber remplacera-t-il Ricardo Rodriguez? Et Kevin Mbabu? Haris Seferovic aura-t-il une autre chance? Xherdan Shaqiri devra-t-il aller sur le banc? Est-ce le moment pour Ruben Vargas ou Mario Gavranovic? Petkovic s'est contenté de déclarer: «Nous nous sommes bien entraînés. Tous les joueurs sont prêts.»

On veut influencer ce qu'on peut influencer, a dit Petkovic: «Nous voulons obtenir trois points pour avoir une chance réaliste.» Petkovic sait que s'il gagne, Bakou n'est pas sa destination finale. Mais une troisième place avec quatre points et une différence de buts probablement négative ne garantit pas non plus une qualification pour les huitièmes de finale. Ce serait alors le retour à Rome...à la station intermédiaire. Pour en savoir davantage, il faudra donc attendre de voir comment la situation se décante dans les autres groupes à la fin du tour préliminaire.

(ATS)

La Nati gagne et doit attendre
C'est fait à 96,9% pour la Suisse

L'équipe nationale a réagi après les critiques et la défaite de Rome. Pour l'instant, la victoire obtenue face à la Turquie dimanche (3-1) ne suffit pas (encore).
Publié: 20.06.2021 à 20:17 heures
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Dernière mise à jour: 20.06.2021 à 20:40 heures

Ce fut le match du grand pardon et non celui de la fin de l'ère Petkovic. Victorieuse 3-1 de la Turquie à Bakou, la Suisse est virtuellement qualifiée pour les huitièmes de finale de l'Euro 2021.

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Le but poursuivi a, ainsi, été atteint malgré le nul décevant concédé devant le Pays de Galles (1-1) et le naufrage de Rome face à l'Italie (0-3). Vladimir Petkovic et ses joueurs ne peuvent toutefois pas encore savourer pleinement cette qualification. Elle dépend des résultats des autres groupes. Mais il faudrait un concours de circonstances pour que la Suisse ne figure pas parmi les quatre meilleurs troisièmes. Si elle est qualifiée, elle jouera son prochain match soit le dimanche 27 juin à Séville, le lundi 28 juin à Bucarest ou le mardi 29 juin à Glasgow.

Un premier pari gagné

Vladimir Petkovic a gagné un premier pari lors de cet Euro. Le «Mister» avait maintenu sa confiance en Haris Seferovic, l'homme qui ne marquait plus depuis 12 matches dans des phases finales, et à Xherdan Shaqiri, dont le rayonnement sur le terrain n'était plus le même récemment. Pari gagné avec le 1-0 du Lucernois à la 6e minute sur une frappe de gauche qui trouvait le petit filet et avec le doublé du Bâlois. Il a signé le 2-0 à la 26e avec ce tir du droit qui trouvait la lucarne du malheureux Ugurcan Cakir et le 3-1 à la 68e du gauche cette fois sur un service de l'infatigable Steven Zuber, auteur, lui aussi, d'un grand match.

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Le quatrième héros de l'équipe de Suisse se nomme Yann Sommer. L'aller-retour Rome - Cologne pour célébrer la naissance de sa deuxième fille l'a sans doute aidé à ne pas ruminer sa performance en demi-teinte de mercredi contre l'Italie. A quatre reprises, le portier de Mönchengladbach, complètement retrouvé, a sorti le grand jeu sur des tentatives de Kaan Ayhan (4e) et de Mert Müldür (18e, 33e et 43e). Ce dernier, qui évolue à Sassuolo, était bien le joueur le plus dangereux d'une Turquie qui ne s'attendait sans doute pas vivre un tournoi aussi sombre.

Juste après l'heure de jeu toutefois, le ciel turc s'était éclairci avec la réussite d'Ifran Can Kahveci. Le joueur de Fenerbahçe pouvait échapper à Ricardo Rodriguez avant d'armer imparablement du gauche. Ce but venait presque de nulle part dans la mesure où les Turcs donnaient l'impression d'avoir abdiqué et que les Suisses ne cessaient de porter le danger devant Ugurcan Cakir. Steven Zuber, à deux reprises, Xherdan Shaqiri et Haris Seferovic ont eu le 3-0 au bout de leurs crampons.

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Un Xherdan Shaqiri XXL

Mais ce n'était que partie remise. Xherdan Shakiri a pris soin de plier l'affaire avec son second but de la soirée pour rappeler qu'il était bien l'atout maître de la Suisse. Comme lors des deux dernières Coupes du monde avec son triplé contre le Honduras au Brésil en 2014 et son raid fantastique contre la Serbie en Russie en 2018, le joueur de Liverpool s'est montré décisif. Vladimir Petkovic a eu l'intelligence de le remplacer à la 75e minute pour le préserver. On espère vivement que Xherdan Shaqiri nous réserve encore des tours de magie pour les huitièmes de finale.

(ATS)

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