YB s’est qualifié pour la Ligue des champions et soudain il pleut des millions sur la capitale. «Quand on doit jouer pendant dix-huit mois sans spectateurs, cela fait du bien de se retrouver dans une situation financière si favorable, a reconnu le directeur sportif Christoph Spycher. Pour l’instant, ce qui compte, c’est la joie des joueurs et du staff qui ont pu réaliser un rêve sportif.»
Voyons en détail ce que gagnera YB. Cela commence par la prime de départ pour la participation à la phase de groupe de la Ligue des champions, qui s’élève à 15,6 millions d’euros. Soit 16,8 millions de francs. Ensuite, chaque participant reçoit une part de l’enveloppe qui est distribuée sur la base des performances des clubs au cours des dix dernières années. Une somme qui s’élève à 1,137 million d’euros. Il y a 32 formations qualifiées pour la plus grande compétition européenne. L’équipe la plus performante verra ce chiffre multiplié par 32, contre un pour la dernière.
YB n’occupe que la 60e place de ce classement continentale, pourtant cinq participants à la Ligue des champions font moins bien que les Bernois. Ils peuvent donc espérer encaisser 6,8 millions d’euros supplémentaires (7,3 millions de francs) si le Sheriff Tiraspol gagne contre le Dinamo Zagreb.
Une petite part des droits TV
A la fin de la saison, une part des droits TV sera ajoutée à ces montants en fonction de la valeur du marché de la télévision. Une part qui n’est naturellement pas très élevée en Suisse. Cela devrait correspondre à environ deux millions de francs pour le club bernois. C’est à peine plus qu’après la première campagne des Young Boys sur la grande scène continentale, en 2018.
Si le stade du Wankdorf est rempli lors des trois matches de groupes, dépendant de l’évolution de la pandémie, YB pourra encore ajouter trois fois 1,5 million de francs grâce à la billetterie, pour un bénéfice total de 4,5 millions.
Et enfin, espérons-le, le club de la capitale parviendra à décrocher quelques résultats sur le plan sportif durant ses six rencontres de phase de poule. Or, chaque point obtenu est (grassement) rémunéré. 2,8 millions d’euros viennent récompenser une victoire, contre «seulement» 930’000 pour un match nul. Il y a trois ans, les Suisses avaient cumulé quatre unités et donc quatre millions de francs.
L’addition finale ressemble donc à ceci: 16,8 (prime de départ) + 7,3 (montant du coefficient) + 2 (droits TV) + 4,5 (revenus de billetterie) + 4 (primes par points). Ce qui fait un total de: 34,6 millions de francs suisses. De la folie!
«Il n’y aura pas de grands changements»
Et qu’est-ce que les Bernois vont faire de toute cette oseille? Tout sera-t-il économisé ou y aura-t-il un renouvellement de l’effectif pour faire face aux défis européens? Le directeur sportif Christoph Spycher fait dans de la prudence: «Il n’y aura pas de grands changements. Les joueurs qui ont réussi à se qualifier méritent de jouer cette grande compétition désormais.»
Mais patience tout de même. Dans le meilleur des scénarios, Fabian Lustenberger et Jean-Pierre Nsame ne pourront jouer que le dernier match prévu en décembre après leur déchirure du tendon d’Achille. YB aura certainement besoin de délier les cordons de la bourse pour remédier à ces absences.