Carton rouge à la 4e minute
Il n'y a pas eu de match à la Tuilière

Un carton rouge infligé à Raoul Giger en tout début de match a éteint le suspense. Lugano n'a pas eu à forcer pour décrocher sa qualification pour les quarts de finale de la Coupe de Suisse en s'imposant 4-0 au terme d'un triste match.
Publié: 01.11.2023 à 22:22 heures
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Dernière mise à jour: 01.11.2023 à 22:51 heures
Tim Guillemin

On espérait, on attendait même, un double duel excitant entre Lausanne et Lugano, mais le premier acte a été franchement décevant, ce mercredi à la Tuilière. La faute, bien sûr, à l'expulsion de Raoul Giger dès la 4e minute, un carton rouge direct pour un tacle au genou. Urs Schnyder, après avoir consulté la VAR, a décidé de laisser le LS à dix d'entrée et, dès lors, la tâche était insurmontable pour ces Lausannois qui viennent de prendre sept points en trois rencontres de Super League.

Evidemment, il existe des équipes qui peuvent se sublimer à dix et trouver les ressources pour proposer un match de légende, mais ce LS, qui va mieux, n'en est visiblement pas encore là. 

Avec un homme de moins, les Lausannois n'ont fait que subir, mais Lugano ne s'est créé aucune occasion jusqu'à la 22e, se contentant d'une domination très stérile. Shkelqim Vladi a cependant pu tromper Karlo Letica avec un peu de réussite, Renato Steffen a doublé la mise sur penalty (32e, 0-2), allant provoquer bien inutilement le kop lausannois au passage, et le match était définitivement plié. 

Urs Schnyder est allé consulter la VAR et a décidé d'expulser Raoul Giger dès la 4e.
Photo: keystone-sda.ch

Le 0-3 d'Uran Bislimi en début de deuxième période n'était là que pour enterrer encore plus tout éventuel espoir (concrètement inexistant de toute façon) de la part du LS de revenir au score. Le 0-4 dans les arrêts de jeu, sur autogoal, était encore plus anecdotique. Disons-le clairement: 86 des 90 minutes de ce match ont été absolument inutiles.

Hamza Abdallah sera le seul Lausannois à se rappeler de cette soirée

Ils ne sont que bien peu à ne pas avoir regretté le voyage de la Tuilière en ce premier jour de novembre. Les 70 supporters du FC Lugano ont passé une bonne soirée et peut-être certains d'entre eux auront-ils la bonne idée de rester jeudi et vendredi dans la région afin de profiter de la beauté du Lavaux, par exemple. Les autres gagnants de la soirée? Pas le niveau global de l'arbitrage suisse, en tout cas, mais sans doute Hamza Abdallah, lequel se rappellera toute sa vie que c'est en ce jour qu'il a effectué ses débuts dans le monde professionnel.

Arrivé du RC Lens, le latéral droit franco-comorien, ancien international français M16, a en effet remplacé le malheureux Fousseni Diabaté immédiatement après l'expulsion de Raoul Giger. Âgé de 20 ans, il a bien tenu sa place, lui qui avait jusqu'alors évolué uniquement avec la réserve du LS.

Sinon, ce match n'a fait que des perdants et on espère sincèrement qu'aucun des 3026 spectateurs présents n'avait payé son billet, à l'exception des fans de Lugano, lesquels en ont eu pour leur argent. En ce qui concerne les 2956 partisans du LS, et s'il y a une justice dans le football, ils auront été invités en tant que sponsors ou membres de clubs de soutien.

Un nouveau maillot splendide

Il y a eu une bonne nouvelle, tout de même, en ce mercredi à la Tuilière: le maillot spécialement dévoilé pour l'occasion est tout simplement superbe. A forte dominante de bleu, cette tunique valait le détour. En ce qui concerne le match lui-même, Ludovic Magnin en a acté l'inutilité dès l'heure de jeu, après le 0-3 d'Uran Bislimi, en faisant reposer Alvyn Sanches et Noë Dussenne, les deux meilleurs joueurs de ce début de saison côté lausannois.

Le but était évident: préparer samedi pour tenter de prendre une revanche, en espérant qu'aucun fait de jeu ne vienne pourrir cette rencontre. Dans cette optique, la fin de match aurait au moins pu permettre à Brighton Labeau de gagner un peu de confiance, mais l'attaquant martiniquais a fait preuve d'une poisse incroyable aux alentours de la 80e minute, butant tantôt sur Amir Saipi, tantôt sur le poteau. Quand ça veut pas...

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