Après une sixième défaite
Face-à-face tendu entre joueurs et supporters servettiens

Servette a été battu par Zurich (1-2). Dans la foulée, Frick, Sauthier et Rouiller ont eu un échange direct avec la Section Grenat et le ton est monté.
Publié: 07.11.2021 à 19:49 heures
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Dernière mise à jour: 08.11.2021 à 15:26 heures
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Ugo CurtyJournaliste Blick

La scène n’aura duré que quelques minutes. Juste après le coup de sifflet final, et la sixième défaite consécutive de Servette (1-2 contre Zurich), certains cadres du vestiaire genevois sont allés à la rencontre des supporters. Jérémy Frick, Steve Rouiller et Anthony Sauthier ont directement échangé avec un représentant de la Section Grenat. Le ton est tendu, les insultes pleuvent depuis les tribunes et le capitaine genevois finit par s’éloigner la tête basse.

Silenzio stampa de l’équipe

Son gardien, lui, décide de franchir seul les panneaux publicitaires. Il n’a pas apprécié une remarque remettant en cause l’implication des joueurs (avec des termes évidemment bien plus fleuris). «On fait ce qu’on peut», a répondu Jérémy Frick, selon des témoins directs de la scène. Quelques discussions s’ensuivent et le portier est lui aussi retourné au vestiaire, sous un mélange d’encouragements et de quolibets.

Cette confrontation témoigne de la tension qui entoure l’équipe genevoise empêtrée dans une spirale négative. Ni les joueurs, ni l’entraîneur Alain Geiger ne se sont présentés devant la presse.

Dans un contexte tendu, un représentant de la Section Grenat a d'abord échangé avec Frick, Sauthier et Rouiller.
Photo: Bastien Gallay/freshfocus
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Près d’une demi-heure après la fin du match, c’est Philippe Senderos qui est arrivé en zone mixte. Le directeur sportif a tenté de calmer le jeu: «On doit continuer à croire en ce qu’on fait. Tout le monde doit donner encore plus, cela comprend tous les représentants du club. Il faut réussir à relever la tête».

Comment noyer le poisson

Questionné à plusieurs reprises sur les limites de l’effectif grenat, l’ancien défenseur de l’équipe de Suisse a manié la langue de bois avec aplomb. «L’effectif qu’on a aujourd’hui est-ce qu’il est avec les moyens à disposition. Nous misons sur la stabilité. Nous ferons une évaluation et, au moment venu, nous prendrons les décisions qui s’imposent.»

Visiblement agacé par les différentes relances, Philippe Senderos est apparu nerveux. La fin de la discussion avec les représentants des médias a tourné à l’absurde. Je vous la retranscris tel quel:

- «Le 'moment venu', ce sera la trêve hivernale?»

- «Ça veut dire au moment où ce sera le moment.»

- «Mais quand est-ce que le moment devient le moment?»

- «Quand on aura analysé les choses. Nous en rediscuterons la tête froide.»

Cognat, le retour?

L’ambiance risque d’être pesante durant la trêve internationale autour du Stade de Genève. Grâce à la défaite de Lausanne, Servette (8e) compte encore quatre points d'avance sur la place de lanterne rouge. Les Genevois attendent GC le 21 novembre prochain. Y verra-t-on le retour de Timothé Cognat? Ce serait la première bonne nouvelle de ce morose automne grenat.

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