Alvyn Sanches séduit
Le porte-bonheur du LS est un gamin âgé de 19 ans

L'ailier formé au club n'a que trois titularisations à son compteur cette saison. Déjà aligné au coup d'envoi lors de la dernière victoire vaudoise en novembre, le numéro 80 a participé au nul obtenu dimanche contre Young Boys (2-2).
Publié: 14.03.2022 à 16:05 heures
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Dernière mise à jour: 14.03.2022 à 19:04 heures
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Ugo CurtyJournaliste Blick

Trop souvent cette saison, on s’est demandé ce que certains Lausannois faisaient sur le terrain. Alvyn Sanches, lui, a répondu à cette question en quelques secondes ce dimanche contre YB (2-2).

Un ballon récupéré, deux adversaires effacés et un centre depuis le milieu du terrain qui a fait exploser toute la défense bernoise. Son coéquipier Zeki Amdouni s'est régalé de ce caviar pour l’ouverture du score (38e).

Alvyn Sanches (à gauche) saute dans les bras de Zeki Amdouni après le premier but du LS.
Photo: Keystone

«Je n’ai pas trop réfléchi, souriait le joueur de 19 ans après la rencontre. Je suis comme ça, je joue à l’instinct.» La dernière titularisation d’Alvyn Sanches en Super League remontait au 21 novembre dernier à Saint-Gall. Date de la dernière… victoire du Lausanne-Sport (0-1). Le numéro 80 est peut-être le porte-bonheur inespéré du Lausanne-Sport!

Alvyn Sanches (ici lors de la préparation estivale) avait intégré la première équipe vaudoise en fin de saison dernière.
Photo: Keystone/Archive

À chacune de ses prises de balle, il peut se passer quelque chose. Un talent pur, cristallin qui s’accompagne aussi d’une réelle fragilité, soulignée par sa frêle silhouette. Il faudra du temps pour que le cristal se transforme en diamant.

Les compliments d'Alain Casanova

Alvyn Sanches en est conscient: «Je dois encore m’améliorer physiquement. Je travaille chaque semaine sur cet aspect avec les préparateurs du club. Mais j’essaie aussi de ramener cette fraîcheur au groupe. Je suis jeune donc j’ai beaucoup d’énergie.» Les traits de son visage trahissent aussi cet air juvénile, comme ses réponses courtes, qu’il lâche d’une voix timide.

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Quelques minutes plus tard, son entraîneur, Alain Casanova, lui a rendu hommage en conférence de presse. «Alvyn, c’est un jeune joueur dont la première touche est exceptionnelle. Il arrive aussi à s’associer avec les autres pour créer du danger. Je l’observe depuis cinq semaines à l’entraînement et je ne voulais pas passer à côté de son talent. J’avais eu le même raisonnement avec Wissam Ben Yedder à Toulouse.» La comparaison est flatteuse avec l’un des plus beaux techniciens du football tricolore.

Le droit de rater, à condition d'essayer

L’entraîneur français avait déjà convoqué Alvyn Sanches en milieu de semaine pour lui faire part de son intention de le (re)lancer dans le grand bain. «J’ai pu me préparer au mieux, explique le joueur. Le coach m’a mis en confiance, m’a dit que j’avais le droit de rater des choses mais que je devais me donner à 100%, avoir le bon état d’esprit.»

S’il a parfois raté des choses, l'international suisse M19 n’a jamais eu peur de tenter, contre le quadruple champion en titre. Rien que l’action de la 38e minute dimanche a validé ce choix d’Alain Casanova. Il y a fort à parier que le jeune Sanches soit de nouveau dans le groupe qui se déplacera à Lugano dimanche prochain.


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