Déjà le 24 octobre dernier, à la veille d'affronter Young Boys au Wankdorf en Ligue des champions, Pep Guardiola avait eu des mots élogieux envers son défenseur central Manuel Akanji. «Nous sommes si chanceux de l'avoir dans notre équipe», lançait le technicien espagnol.
Un commentaire qui en dit long sur le niveau que le défenseur suisse affiche sous les ordres de l'un des meilleurs entraîneurs de l'histoire et au sein d'une équipe qui a su réaliser un triplé fantastique la saison dernière: Coupe, Premier League, Ligue des champions. Reste que depuis, une pause internationale a eu lieu.
Une pause internationale manquée
Un rassemblement des plus importants, qui devait permettre à l'équipe de Suisse de valider son ticket pour l'Euro 2024 et de se remettre en confiance. Pour cela, il fallait battre Israël en Hongrie. Occasion manquée, puisque la Nati n'a pu faire mieux qu'un décevant 1-1 face à une équipe en manque de rythme et qui avait bien d'autres choses auxquelles penser. Deuxième tentative trois jours plus tard face au Kosovo. À nouveau manqué. 1-1 score final, mais qualification tout de même grâce à la victoire roumaine face aux Israéliens dans le même temps.
Dernier match de cette campagne: un déplacement en Roumanie pour tenter d'y décrocher la première place du groupe et de calmer une situation qui devenait de plus en plus tendue. Résultat: une défaite 1-0. Si Murat Yakin a subi une vague de critiques et que beaucoup demandent son départ depuis, il n'en demeure pas moins vrai que les joueurs n'ont également pas répondu présent. Et quel autre meilleur exemple que Manuel Akanji?
«Quelle signature Manchester City a fait… wow»
Manquant d'autorité et de sérénité lors des trois rencontres et aux fraises sur l'action du but kosovar à Bâle, le défenseur central n'a été que l'ombre de lui-même lors de ces deux semaines de trêve. Et le plus fou dans tout cela doit bien être sa superbe prestation dans le choc du championnat d'Angleterre face à Liverpool quelques après avoir quitté l'équipe de Suisse (1-1).
Placé au milieu lorsque son équipe avait le ballon et redescendant d'un cran à sa perte, l'ancien joueur du FC Bâle a été l'une des pièces maitresses du système de Guardiola dans un match bien plus compliqué sur le plan technico-tactique que les rencontres internationales du mois de novembre. «Quelle signature Manchester City a fait… wow», s'émerveille ce lundi le Catalan avant la rencontre de Ligue des champions face à Leipzig. «Il peut jouer arrière latéral, défenseur central, milieu de terrain. Quand il arrive dans le dernier tiers, il a la capacité de faire des passes, il est rapide, il est fort. Quel joueur Txiki Begiristain m'a amené ici!»
Quel est le problème?
Tout ce que l'on ne voit plus de lui en équipe nationale depuis plusieurs mois maintenant. Alors, quel est le problème? Est-il moins bien entouré qu'à Manchester? Avec des joueurs comme Granit Xhaka, Denis Zakaria et Fabian Schär, lui aussi étincelant en Premier League, pour ne citer qu'eux, cet argument, bien que tout de même correct, ne semble pas valable. Et le fait que ces derniers montrent également un visage bien différent en sélection qu'en club ne peut pas être qu'une coïncidence.
Le problème vient-il donc du coach? C'est bien possible. Surtout qu'à Dortmund, avant de partir en Angleterre, sous les ordres de Marco Rose ou d'Edin Terzic, ses prestations n'étaient pas aussi abouties. Un changement à la tête de l'équipe de Suisse permettrait-il de ce fait de retrouver le vrai visage de Manuel Akanji en sélection? Seul le temps répondra à cette question.