«Pam & Tommy», «It’s a sin»…
Les 5 meilleures séries pour retourner dans les années 80

Au XXIe siècle, les séries adorent regarder dans le rétroviseur. De «Stranger Things» à «Pam & Tommy», les années 80 et 90 squattent tous les écrans. Parce que ces décennies sont visuellement intéressantes, mais aussi parce qu’elles racontent beaucoup du présent.
Publié: 04.04.2023 à 20:34 heures
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Margaux BaralonJournaliste Blick

«American Crime Story» (Disney+)

Cette série anthologique, qui compte trois saisons pour autant d’histoires vraies différentes, est une formidable plongée dans les années 1990. La première reconstitue le procès d’OJ. Simpson, star du football américain, accusé en 1995 d’avoir tué son ex-femme et son nouveau compagnon. La seconde se penche sur le meurtre, en 1997, du créateur de mode Gianni Versace. La troisième sur l’affaire Monica Lewinsky l’année suivante. Chaque fois, ces affaires permettent d’explorer de grandes thématiques sociétales américaines (mais pas que) comme le racisme, l’homophobie ou le sexisme. Et les années 1990 apparaissent finalement comme l’antichambre de notre époque et de tous ces travers. On vous conseille tout particulièrement les saisons 1 et 3, remarquables et addictives.

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«It’s a sin» (MyCanal)

Russel T. Davies est l’un des showrunners britanniques les plus prolixes. On lui doit notamment la formidable (et très flippante) dystopie «Years and years», qui a mis une claque à tout le monde en 2019, en imaginant la guerre en Ukraine, des épidémies et la montée en puissance de l’extrême droite en Grande-Bretagne. Avec «It’s a sin», le producteur replonge dans le Londres gay des années 80, synonyme tout à la fois de libération sexuelle et de virus du sida.

Poignante, la série décortique tous les mécanismes homophobes à l'œuvre à l’époque qui ont empêché une bonne prise en charge des malades, ralenti la prise de conscience de la communauté LGBT et condamné des millions de personnes. Tout à la fois traversée par la mort et joyeuse, très sombre et incroyablement dansante et colorée, «It’s a sin» ne laissera personne indifférent.

«Stranger Things» est le dernier carton d'audience de Netflix situé dans les années 80.
Photo: Netflix
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«Stranger Things» (Netflix)

Oui, la série des frères Duffer a eu tendance à s’étirer quelque peu en saisons 2 et 3. Mais il faut bien avouer que la première parvient à recréer de façon impressionnante l’atmosphère des années 1980, entre jeux de rôle, téléphones muraux et bigoudis. Les showrunners ont poussé l’hommage très loin, jusque dans la création du générique, qui a été filmé à l’ancienne, sur pellicule, en faisant passer une lumière rouge à travers des lettres prédécoupées. Quant à la musique, les synthés réarrangés par l’artiste Luke Million semblent tout droit sortis des bandes-originales des films de John Carpenter.

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«Pam & Tommy» (Disney+)

Pamela Anderson, ce n’était pas qu’une grosse poitrine et un maillot rouge échancré dans «Alerte à Malibu». Ce fut aussi une jeune femme ambitieuse mais constamment ramenée à son physique, victime de violences au sein de son couple mais aussi de la société en générale, lorsqu’une vidéo intime d’elle et son compagnon a fuité sur ce qui ne s’appelait pas encore Internet. Raconter cette histoire, c’est raconter celle du patriarcat triomphant qui s’adapte à toutes les transformations technologiques de la société. Voilà l’ambition de «Pam & Tommy», série bien plus subtile qu’on pourrait le croire en lisant son pitch (ou en regardant sa bande-annonce).

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«The Americans» (Disney+)

Les séries d’espionnage sont légion. Les séries d’espionnage aussi réussies que «The Americans» se comptent sur les doigts d’une main. Cette saga en six saisons raconte l’histoire d’espions russes infiltrés aux États-Unis dans les années 1980. Entraînés pendant des années pour se fondre parmi la population, ils vivent en famille sans rien laisser paraître de leurs véritables activités. La reconstitution historique, qui commence sous l’ère Reagan, est ici moins colorée que le veut le folklore mais chirurgicale. Et si «The Americans», comme toutes les longues séries, a connu ses moments de faiblesse, cela reste l’une des meilleures du genre.

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