Biopic, romance et meurtre
5 séries de l’été à rattraper de toute urgence

De la comédie romantique gay sur Netflix au biopic improbable sur Disney+, en passant par un «true crime» fabuleux, Blick a sélectionné cinq séries sorties cet été à rattraper pour adoucir la rentrée.
Publié: 27.08.2022 à 18:07 heures
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Margaux BaralonJournaliste Blick

La rentrée est déjà là et, dans la frénésie de la reprise, l’envie est parfois grande de prolonger les vacances. Pour ce faire, rien de tel que de retrouver un bon programme séries sur les plateformes. Voici la sélection de Blick pour celles et ceux qui ont déconnecté et pas vraiment noté les sorties de l’été.


Uncoupled (Netflix)

Cette comédie romantique coche toutes les cases de ce qu’on attend du genre, à commencer par celle du rôle principal attachant, incarné par un acteur au potentiel comique qui n’est plus à démontrer. C’est Neil Patrick Harris, inoubliable Barney Stinson de «How I met your mother», qui enfile le costume de Michael, quinquagénaire largué du jour au lendemain par celui qui partageait sa vie depuis 17 ans. Obligé de se remettre sur le marché du dating, il découvre les applis, les soirées arrosées et les rendez-vous arrangés. Ce qui est bien sûr une source inépuisable de rebondissements et de blagues.


Aux manettes d’«Uncoupled», on retrouve Darren Star, le showrunner de «Sex and the city», qui filme encore une fois le New York glamour cher à son cœur. Cette nouvelle série ne renouvelle pas franchement le genre et aurait peut-être mérité d’être un peu plus trash, mais se démarque par son sujet. Car si les romances gays avec des ados fleurissent sur Netflix, il est plus rare d’y voir des personnages plus âgés. Si on y ajoute de solides qualités d’écriture et d’interprétation, on obtient un petit bonbon acidulé à binge-watcher sans modération.

La comédie romantique «Uncoupled» coche toutes les cases de ce qu’on attend du genre, à commencer par celle du rôle principal attachant, incarné par l'acteur Neil Patrick Harris.
Photo: Courtesy of Netflix
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Landscapers (Canal +)

Qu’est-ce qui pourrait donc mal se passer avec une série dont les rôles titres sont tenus par David Thewlis («The Sandman» ou «Harry Potter») et Olivia Colman («The Crown» ou «La favorite»)? Absolument rien, et «Landscapers» ne fait pas exception. Les deux stars britanniques y interprètent Susan et Christopher Edwards, couple a priori sans histoire qui a fini, en 1998, par être condamné à de la prison à perpétuité pour le meurtre des parents de la première.

On aurait tort de penser, à la lecture de ce résumé, qu’il s’agit d’un simple «true crime» surfant sur un énième fait divers sordide. Ce ne sont ni le meurtre ni l’enquête qui passionnent ici, mais bien ces deux êtres étranges, unis par un amour indescriptible. Il fallait, pour mettre en valeur ces personnages fascinants, une mise en scène à la hauteur. C’est le cas grâce au réalisateur Will Sharpe, qui s’appuie sur la passion qu’avait le couple (le vrai) pour le cinéma et décide de rendre un hommage permanent au septième art. L’histoire la plus glauque est sublimée en étant transposée dans un western ou un film de Truffaut. Les filtres se superposent, l’image passe du noir et blanc à la couleur, certains décors s’effondrent littéralement. Et c’est, paradoxalement, alors que le réalisme s’éloigne que la série touche au vrai.

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Santa Evita (Disney +)

Buenos Aires, 26 juillet 1952. Toute l’Argentine est en deuil et pleure Eva Peron, «Santa Evita» comme l’appellent des citoyens enamourés. L’épouse du premier président démocratiquement élu, qui entretenait des relations privilégiées avec les classes populaires en étant proche des syndicats de travailleurs, est morte brutalement à seulement 33 ans. Elle est vénérée au point que Juan Peron décide d’embaumer son corps pour l’exposer au siège de la CGT et permettre à tous de venir se recueillir.

La vie seule de cette jeune fille issue d’une relation illégitime, actrice avant de tomber amoureuse d’un militaire qui allait s’engager en politique, valait bien une série. Mais c’est surtout sa mort dont il est ici question. Car le cadavre d’Eva Peron deviendra bientôt un enjeu politique. Les militaires qui renversent Juan Peron en 1955 le volent, le profanent et le cachent pendant des années. Une histoire rocambolesque absolument fascinante.

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Paper Girls (Prime Video)

Quatre adolescentes font du vélo dans la campagne américaine dans les années 1980, avant d’être confrontées à des éléments surnaturels. Non, il ne s’agit pas d’un ersatz de «Stranger Things» mais bien de «Paper girls», série adaptée d’un comics du même nom. En l’occurrence, point de monstres cachés dans des mondes parallèles mais des voyages dans le temps qui vont les confronter… à elles-mêmes, devenues grandes.

Si le voyage dans le temps est un thème de science-fiction vu et revu, «Paper girls» vaut surtout, en réalité, par le portrait de ses quatre personnages, de leur amitié et de leurs évolutions. Erin, KJ, Tiffany et Mac se découvrent peu à peu dans cette aventure, grandissent aussi, avec un sens de la sororité rarement mis en scène. Si les voyages dans le temps n’impressionnent pas toujours, le récit initiatique qui se profile derrière, lui, vaut vraiment le détour.

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Conversation with friends (Canal +)

Bobbi et Frances sont d’anciennes amantes, devenues de vraies amies. La première est aussi exubérante que la seconde est réservée. Toutes deux, au cours d’une soirée, font la rencontre de Melissa, une écrivaine à succès qui leur propose de passer chez elle. Voilà les deux jeunes femmes dans son salon, et alors que Bobbi est clairement attirée par Melissa, Frances fait la conversation au mari de cette dernière, Nick. Jusqu’à devenir, rapidement, sa maîtresse.

«Conversation with friends» fait partie de ces séries qui ne racontent finalement pas grand-chose (les attirances, les amours, les déceptions, la vie, quoi) avec une telle douceur qu’on a l’impression de redécouvrir ce que l’on connaît déjà par cœur. Adaptée d’un roman de Sally Rooney, autrice irlandaise qui avait déjà écrit et participé à l’adaptation en série de son autre roman, «Normal People», «Conversation with friends» se paie le luxe de se glisser dans les interstices des sentiments, à l’endroit exact où se situent, au choix, la gêne, la honte ou le frémissement du désir. Redoutablement authentique.

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