El Niño pointé du doigt
L'hécatombe d'oiseaux marins serait causée par le réchauffement

Les échouements massifs d'oiseaux morts sur les côtes mexicaines, après des phénomènes similaires au Pérou et Chili, seraient la conséquence «très probable» d'un «réchauffement des eaux de l'océan Pacifique», ont annoncé vendredi les autorités. Elles pointent El Niño.
Publié: 17.06.2023 à 07:37 heures

Une mystérieuse hécatombe d'oiseaux marins sur les plages du Chili, du Pérou et du Mexique avait fait grand bruit ces dernières semaines. Au moins 3500 volatiles avaient été retrouvés morts depuis fin mai sur les plages du nord du Chili, selon les autorités du pays. On en sait désormais plus sur ce phénomène morbide.

Les ministères de l'agriculture et de l'environnement ont, après analyses, «exclu la présence» du virus AH5N1, responsable de la grippe aviaire, et ont déterminé que les oiseaux étaient «morts de faim», selon un communiqué de presse commun.

Les oiseaux n'ont plus accès aux poissons

«La cause la plus probable de cet événement épidémiologique est le réchauffement des eaux de l'océan Pacifique dû aux effets du phénomène climatique El Niño», est-il précisé. Le réchauffement de la surface de l'océan Pacifique fait descendre les poissons plus profondément, empêchant les oiseaux de les chasser.

Des oiseaux morts ont été retrouvés sur les côtes du Chili au Mexique (archives).
Photo: GUADALUPE PARDO

Le phénomène météorologique El Niño, généralement associé à une augmentation des températures mondiales, se produit en moyenne tous les deux à sept ans. Ses effets se font déjà sentir, a annoncé la semaine dernière la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) aux Etats-Unis.

Puffin de Buller, mouettes et pélicans

Au Mexique, ce sont principalement des Puffin de Buller, une espèce vulnérable selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui vivent au large et se reproduisent sur des îles, qui ont été retrouvés morts, de même que des mouettes et des pélicans.

Ces oiseaux sauvages meurent généralement au large et sont rejetés sur le rivage par les courants marins, selon le même communiqué soulignant que les recherches se poursuivent.

(ATS)

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