Voici le travail et ses aléas
Les CFF gâchent la journée d'élèves romands partis à la découverte des métiers

Les écoliers de toute la Suisse sont partis à la découverte du monde du travail, ce jeudi 9 novembre, lors de la journée Futur en tous genres (ou JOM). Mais les suppressions de train des CFF entre Genève et Lausanne ont aussi fait découvrir la réalité des pendulaires.
Publié: 09.11.2023 à 15:12 heures
|
Dernière mise à jour: 17.11.2023 à 13:55 heures
Blick_Leo_Michoud.png
Léo MichoudJournaliste Blick

Certains parents d'élèves de l'Arc lémanique ont vécu une matinée compliquée. En effet, les suppressions de trains des CFF n'ont pas facilité l'organisation de la journée «Futur en tous genres», ce jeudi 9 novembre.

Pendant un jour, l'idée de cette journée est de proposer aux écoliers de la 7e à la 10e Harmos (selon les cantons) de se faire une idée concrète des métiers dans lesquels leur genre est sous-représenté. Que ce soit auprès d'un adulte proche ou dans un atelier organisé en entreprise, il s'agit de l'équivalent de la journée «Oser tous les métiers» (JOM), côté vaudois.

Contenu tiers
Pour afficher les contenus de prestataires tiers (Twitter, Instagram), vous devez autoriser tous les cookies et le partage de données avec ces prestataires externes.

Mais tout ne s'est pas passé comme prévu entre Genève et Lausanne, la faute à un transport ferroviaire de pendulaires fortement perturbé, qui a provoqué des bouchons sur les routes. La coordination romande de l'événement dit avoir «reçu plusieurs téléphones de parents d'élèves qui ont dû annuler la journée et rester à la maison.» Plusieurs enfants ont donc surtout découvert le volet «télétravail» du monde professionnel.

Certains enfants, notamment vaudois, n'ont pas pu aller découvrir un nouveau métier ce jeudi.
Photo: Keystone/Futur en tous genres

«C'est aussi la vie d'adulte, de rater un rendez-vous»

Cependant, tous les ateliers prévus dans diverses entreprises ont pu avoir lieu. «Cela ne nous arrange pas, mais malheureusement, on ne peut pas faire grand-chose, explique une chargée de coordination jointe au téléphone. Ce matin, des parents nous ont demandé naïvement si on pouvait déplacer la journée, mais ce n'est juste pas possible.»

Même si elle a dû passer 1h30 au lieu de 20 minutes dans sa voiture pour conduire ses jumeaux aux locaux de la RTS à Lausanne, cette maman relativise: «Cela arrive aussi dans la vie d'adulte, de rater un rendez-vous parce que le train a du retard. Mais c'est plus difficile pour des métiers comme la boulangerie, où la présence sur place est nécessaire.»

C'est vrai que pour ce qui est du métier de journaliste, la panne des CFF a plutôt ouvert des opportunités aux enfants.

Contenu tiers
Pour afficher les contenus de prestataires tiers (Twitter, Instagram), vous devez autoriser tous les cookies et le partage de données avec ces prestataires externes.

Certains des enfants qui n'ont pu se rendre sur aucun lieu de travail ont été obligés, selon une enseignante vaudoise contactée, de retourner sur les bancs de l'école. Celles et ceux dont la journée a été gâchée ne sont finalement qu'une minorité des milliers d'élèves ayant mis un pied dans le monde du travail.

Au total, 2479 entreprises et hautes écoles ont ouvert leurs portes, 11'490 places d’atelier ont été proposées et 1720 entreprises et hautes écoles ont proposé un atelier thématique. De quoi satisfaire les organisateurs de la journée «Futur en tous genres», qui ont communiqué ces chiffres jeudi. L’année prochaine édition est déjà agendée au 14 novembre 2024. Espérons que tous les enfants seront cette fois logés à la même enseigne.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la