Une situation inédite
Genève pourrait élire un mort au parlement ce dimanche

Curiosité électorale: Raymond Wicky, politicien PLR, est en lice pour les élections cantonales genevoises au parlement cette année. Sauf que le politicien est récemment décédé, comme l'écrit le média Léman bleu. Malgré cela, il risque bien de se faire élire...
Publié: 30.03.2023 à 14:05 heures
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Dernière mise à jour: 30.03.2023 à 14:26 heures
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Daniella GorbunovaJournaliste Blick

Comme tous les numéros 3 sur les listes des grands partis politiques en lice pour le parlement genevois, le libéral-radical Raymond Wicky risque bien de se faire élire, le dimanche 2 avril prochain. Problème: le politicien n’est plus de ce monde. Il est décédé le 15 février 2023, des suites d’une maladie. Mais cela ne change rien à ses chances dans les urnes, comme le relève le média Léman Bleu.

Interrogée par la chaîne télé de la Cité de Calvin, la chancelière d’État, Michèle Righetti, explique cette curiosité électorale: «Du moment où les listes sont définitives, on ne les modifie plus, même en cas de décès ou d’inéligibilité».

Et la chancelière de souligner que retoucher des listes, passé le délai officiel de leur dépôt – à savoir le 9 février 2023 – serait une route sinueuse. Car cela «poserait énormément de questions sur les délais et les cas de figure sur lesquels on entre en matière».

Le PLR Raymond Wicky risque bien de se faire élire, le dimanche 2 avril prochain au parlement de Genève. Problème: le politicien n'est plus de ce monde. (Image d'illustration)
Photo: keystone-sda.ch

Mais alors, que se passera-t-il si le défunt est de fait élu dimanche (comme ce sera probablement le cas)? Il sera remplacé par le premier vient ensuite, indique le média genevois.

Cas inédit à Genève

C'est la première fois que Genève connaît de telles circonstances, d’après les souvenirs de Michèle Righetti. Mais il y en a eu d'autres en Suisse.

La chancelière met en perspective: «D’autres cantons ont connu cette situation. C’est le cas du Valais, en 2018, qui a eu la même situation et qui a donc conservé le candidat défunt sur la liste. C’est aussi la règle qui prévaut en droit fédéral, pour le Conseil national.»

Un hommage, pour le PLR

Pour Bertrand Reich, président des libéraux-radicaux genevois, ce cas de figure n’est pas problématique non plus.

Il assume cette candidature posthume, affirmant que Raymond Wicky «continue à être candidat, même s’il n’est plus de ce monde-là. Et dans notre imaginaire collectif, si on peut le dire comme cela, il nous accompagne. La victoire, s’il y en a une, et le résultat quel qu’il soit, nous amènera à avoir une pensée pour lui».

Le doyen du grand parti bleu décrit par ailleurs un homme qui fut «attachant, profondément ouvert». Et qui «aurait aimé cette forme d’hommage qui lui sera rendu».

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