Une étude de Comparis le montre
Les assurés âgés peuvent de moins en moins s'offrir de complémentaires

Une étude de Comparis sur la demande d'assurances complémentaires montre à quel point la situation financière des Suisses est dramatique. Nombreux sont les assurés âgés qui ne peuvent plus se permettre de souscrire aux assurances complémentaires classiques.
Publié: 17.07.2024 à 10:12 heures
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Patrik Berger

Les Suisses renoncent de plus en plus aux assurances complémentaires... Et ce puisqu'ils peuvent de moins en moins se les payer. Les primes de l'assurance de base obligatoire sont devenues trop chères. C'est la conclusion d'une analyse du service de comparaison Comparis, après avoir examiné plus d'un million de commandes d'offres d'assurances complémentaires au cours des cinq dernières années.

C'est surtout la demande d'assurances complémentaires pour l'hospitalisation stationnaire, c'est-à-dire lorsque les patients doivent passer la nuit à l'hôpital, qui a baissé. Entre 2019 et 2024, les assurances stationnaires privées et semi-privées ont diminué de 20%. En revanche, les assurances Flex – qui permettent plus de flexibilité dans le choix d'un hôpital au cas par cas – ont augmenté. «De nombreux assurés passent de l'hospitalisation semi-privée ou privée à l'hospitalisation Flex ou concluent directement une assurance complémentaire Hôpital Flex», explique Felix Schneuwly, expert en caisses maladie chez Comparis.

Les personnes âgées doivent économiser

Selon Felix Schneuwly, ce sont surtout les assurés âgés qui ne peuvent plus changer de caisse maladie dans le domaine de l'assurance complémentaire et qui veulent économiser des primes qui s'intéressent à Hôpital Flex. «Ils paient des primes nettement plus basses et peuvent passer de la division commune à la division semi-privée ou privée moyennant une participation aux coûts plus élevée», explique l'expert. D'après lui, l'augmentation des primes de l'assurance de base a poussé les assurés plus âgés à économiser sur les complémentaires.

Les Suisses économisent de plus en plus sur les assurances complémentaires: cela touche surtout les personnes âgées.
Photo: IMAGO/Zoonar II
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Selon l'analyse de Comparis, c'est toujours le complément «Hôpital en général dans toute la Suisse» qui est le plus demandé par les assurés. 12% de toutes les demandes d'offres dans le domaine des assurances complémentaires portent sur ce point. Avec une assurance complémentaire «Hôpital en division commune dans toute la Suisse», il n'est pas nécessaire de demander au médecin cantonal si l'on peut se faire soigner dans un hôpital en dehors de son canton de résidence, sans nécessité médicale et sans participation aux coûts supplémentaire.

En deuxième position, on trouve «Urgences à l'étranger» avec une part de 11,6% des offres d'assurance complémentaire. La complémentaire «Promotion de la santé/prévention» est en troisième position, avec 11,1%.

Les assurances dentaires progressent fortement

Les assurances dentaires sont également très demandées. Selon l'évaluation de Comparis, c'est la demande de correction de la position des dents qui a le plus évolué depuis 2018. Dans ce domaine, les commandes d'offres ont augmenté de 42,9%. «Compte tenu des lacunes de couverture dans l'assurance de base, la demande croissante d'assurances complémentaires dentaires n'est pas une surprise. Environ la moitié des enfants ont besoin de corrections de la position des dents, ce qui peut coûter 10'000 francs ou plus», ajoute Felix Schneuwly.

Les assurances complémentaires sont également très demandées dans le domaine de la psychothérapie (+38%). L'expert en caisses maladie se montre surpris: «Je m'attendais à un effondrement de cette demande, puisque la psychothérapie prescrite par un médecin et effectuée par des psychologues est désormais couverte par l'assurance de base», conclut-il.

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