«Sain pour la démocratie»
L'élu municipal lausannois du POP David Payot ne se représentera pas

David Payot, municipal du Parti ouvrier populaire (POP), chargé de l'Enfance, de la jeunesse et des quartiers, ne se présentera pas aux élections communales lausannoises de 2026, a appris Blick. Qui pourrait prendre sa suite?
Publié: 24.10.2023 à 13:40 heures
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Dernière mise à jour: 07.11.2023 à 12:26 heures
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Le municipal (exécutif) lausannois David Payot, membre du Parti Ouvrier Populaire (POP), ne se présentera pas aux prochaines élections communales de 2026, a appris Blick. Il ne l’a pas encore annoncé officiellement, mais en a parlé informellement à des collègues de la Municipalité, après l’avoir annoncé aux cadres de sa Direction.

Joint par téléphone ce mardi 24 octobre, le popiste chargé de l’Enfance, de la jeunesse et des quartiers confirme ces informations et vante un renouvellement des élus nécessaire au bon fonctionnement de la démocratie. «Un mandat politique à la municipalité de Lausanne est une belle responsabilité donnée par les électrices et les électeurs, glisse-t-il au bout du fil. On donne son temps sans compter. De ce point de vue, c’est pertinent de permettre un renouvellement dans les représentations. Après dix ans, il est sain qu’une nouvelle personne puisse se présenter.»

L’homme au Perfecto juge aussi que son engagement politique «peut se faire de beaucoup de manières». Pas uniquement au sein d’un poste électif, dans un parlement ou dans un Exécutif. «Il peut s’agir d’un engagement associatif, professionnel et militant, liste-t-il. Pouvoir varier est judicieux.»

Le municipal lausannois de l'Enfance estime qu'il est sain de pouvoir être remplacé par l'électorat après dix ans.
Photo: Keystone

Anaïs Timofte, «loin du terrain»?

Alors, qui assurera la succession ouvrière à l’Exécutif lausannois, dont six sièges sur sept sont aujourd'hui occupés par la gauche? Le nom d’Anaïs Timofte, candidate POP aux dernières Fédérales, se murmure timidement. Figure médiatique, certains estiment toutefois «qu'elle n'est pas assez présente sur le terrain».

Le nom d'Anaïs Timofte se murmure (pour l'instant?) timidement.
Photo: Keystone

David Payot ne s’avance pas concernant sa camarade. «J’ai voulu parler de mon choix de ne pas me représenter assez tôt, notamment pour que mon parti puisse penser à l’avenir et réfléchir à cet enjeu de la succession. Le POP est représenté dans des Exécutifs cantonaux ou communaux en permanence depuis 30 ans tout en étant un parti qui se considère comme non gouvernemental. Sa présence peut donc être remise en question, par les électeurs également.»

Le choc du bulletin unique

À quoi ressemble le ou la championne idéale? Il ou elle devra être à l'image du parti. «Il faut avoir une visibilité qui permet d’obtenir le soutien de l’électorat, et une expérience qui permette de fonctionner dans un poste à haute responsabilité vis-à-vis de la Municipalité et de l’administration», analyse David Payot. Le père de famille rappelle en outre que sa famille politique accorde de l’importance à la diversité de genre ainsi qu’aux origines socio-professionnelles de ses papables.

Quoi qu'il en soit, le POP n’aura pas le droit de faire une erreur de casting: en 2026, les électrices et électeurs dessineront pour la première fois le visage des autorités avec un bulletin unique. Le poids des personnalités pourrait donc bien passer avant les alliances ficelées par les partis.

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