Après les Grisons, les autorisations de tirs sur les loups pourraient être prochainement interrompues en Valais. Les associations de protection de l’environnement seraient sur le point d’engager une procédure juridique en ce sens, indiquait la «Neue Zürcher Zeitung» samedi 9 décembre.
La veille, ces groupes avaient réussi, en déposant un recours au Tribunal administratif fédéral, à les faire interdire dans les Grisons. Un pied de nez à la révision de la loi sur la chasse, portée par le ministre de l’environnement Albert Rösti, qui vise à simplifier l'abattage des loups.
Vives critiques sur Albert Rösti
Cette modification controversée de la loi n’est pas seulement critiquée par les associations environnementales. L’Office fédéral des affaires vétérinaires la fustige également. Elle reproche au ministre de l'Union démocratique du centre (UDC) de ne pas tenir compte des derniers recensements 2023 et déclare au quotidien zurichois que des «mesures plus douces que les fusillades» pourraient être prises.
Depuis le 1er décembre, une douzaine de meutes de loups ont été ajoutées à la liste des animaux à abattre dans toute la Suisse. En Valais, quatre loups ont déjà été tués. Des animaux «morts pour rien», selon David Gerke, directeur général du groupe Wolf Schweiz, interrogé par la «NZZ».
Pour lui, la décision du ministre est politique et ne tient pas compte des observations scientifiques. «Les populations de loups augmentent partout en Europe. La seule solution est donc d’étendre la protection des troupeaux et de permettre aux loups et aux humains de vivre ensemble.»
«Ne pas se laisser intimider»
De son côté, l’Association romande pour la régulation des grands prédateurs invite les cantons à «ne pas se laisser intimider et à poursuivre la régulation des meutes de loups».
Elle a déclaré, dans un communiqué paru lundi 11 décembre, que la suspension des tirs de loup serait «dommageable à l’agriculture de montagne ainsi qu'à la faune.»