Propos polémiques sur X
Pour ce député UDC, célébrer le droit à l'avortement c'est célébrer la mort

À Paris, au Trocadéro, la foule a célébré l’ultime étape de l’inscription de la liberté d’avorter dans la Constitution française, le lundi 4 mars. Une scène de liesse qui n'est au goût du député bernois de l'Union démocratique du centre (UDC) Korab Rashiti.
Publié: 06.03.2024 à 12:01 heures
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Dernière mise à jour: 06.03.2024 à 12:03 heures
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

L’image accompagnant le tweet de ce député de l’Union démocratique du centre (UDC) au Grand Conseil bernois pourrait être jugée trompeuse puisqu’elle montre fœtus très développé. Korab Rashiti, le principal intéressé, n’en a cure: «La République française célèbre l’avortement, cela veut dire la mort comme une victoire, une avancée sans précédent», tonne-t-il sur le réseau social d’Elon Musk, mardi 5 mars.

Pour ce natif de Bienne, domicilié à Gerolfingen, célébrer le droit à l’avortement revient donc à célébrer la mort. L’élu persiste et signe, au bout du fil, ce mercredi: «En tant que libertarien, j’estime que chacun est propriétaire de son corps et peut donc en décider librement. Par contre, je ne suis pas en phase avec la fête du Trocadéro du 4 mars, où des personnes ont glorifié l’inscription de la liberté d’avorter dans la Constitution française

Pourquoi ce malaise? «C’est une question d’état d’esprit, souffle-t-il. La propriété privée — le corps — et donc l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est un droit fondamental, mais un avortement n’est jamais quelque chose de joyeux. Cela reste la mort biologique d’un être et, à mes yeux, la mort biologique d’un être n’est pas un motif de festivités.»

Korab Rashiti, député de l'Union démocratique du centre (UDC) au Grand Conseil bernois, dit «soutenir la vie».
Photo: Keystone/D.R.

«Je soutiens la vie»

En Suisse, les interruptions volontaires de grossesse peuvent être pratiquées jusqu’à 12 semaines de grossesse. En France, jusqu’à la fin de la 14ème. Korab Rashiti ne voit-il vraiment aucun problème à mettre sur un pied d’égalité un embryon, un amas de cellules, et un être vivant? «C’est philosophique et c’est mon interprétation, tempère-t-il. Je soutiens la vie. Pour moi, dès que quelque chose se développe et se met en action, c’est la vie. Mettre fin à un développement cellulaire, c’est par conséquent mettre fin à la vie.»

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