Pas mal de pognon engagé
Les HUG créeront des «jumeaux numériques de victimes d'AVC»

Créer des «jumeaux numériques» de victimes d'AVC, c'est le projet international auquel participent les Hôpitaux universitaires de Genève. La Confédération et l’Union européenne donneront 1,8 million de francs au projet qui promet des traitements plus personnalisés.
Publié: 19.09.2024 à 20:26 heures
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ATS Agence télégraphique suisse
Le projet GEMINI promet une meilleure compréhension du cerveau des victimes d'AVC.
Photo: Shutterstock

Un projet international vise à créer des «jumeaux numériques» de personnes victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC), afin d’améliorer la prise en charge personnalisée. Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) y participent et l’ont annoncé sur leurs canaux ce jeudi 19 septembre.

À ce titre, les HUG et la ZHAW bénéficieront d’un financement de la Confédération et de l’Union européenne à hauteur de 1,8 million de francs entre 2024 et 2029. L’ensemble est mené par le consortium multidisciplinaire GEMINI réunissant une vingtaine d’institutions de recherche universitaires et industrielles d’Europe, des États-Unis et de Taïwan.

Au cours des dernières décennies, la science a réalisé des progrès considérables dans la compréhension et le traitement des AVC, grâce notamment aux essais cliniques et à l’expérimentation animale. Toutefois, ces approches ne couvrent pas entièrement les caractéristiques spécifiques de chaque patient et les multiples facettes de la maladie et de son évolution, ont indiqué jeudi les HUG dans un communiqué.

Mieux personnaliser le traitement

L’objectif d’un jumeau numérique est multiple. Il vise à prédire le risque de souffrir d’une maladie, l’évolution de celle-ci et le résultat de plusieurs traitements possibles, ainsi que de formuler des recommandations de traitement personnalisé.

Le projet GEMINI permettra de valider l’utilisation de jumeaux numériques pour le traitement des AVC ischémiques et hémorragiques, de prédire l’évolution de ces deux types d’AVC et d’estimer les risques liés à la présence d’un anévrisme intracrânien non rompu, à son traitement et à sa rupture potentielle. GEMINI est financé par le programme européen «Horizon Europe».

Les AVC sont la cinquième cause de décès chez les personnes de 15 à 59 ans et la deuxième cause de décès chez les personnes âgées de plus de 60 ans. Ils surviennent lorsque l’irrigation sanguine du cerveau est interrompue en raison de l’obstruction d’une artère (AVC ischémique) ou de la rupture d’un anévrisme (AVC hémorragique). Les anévrismes intracrâniens sont des dilatations localisées d’une artère cérébrale.

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