Mise en garde de l'OFSP sur la fiabilité des tests
Des personnes infectées lors de trois événements majeurs sur quatre

Selon les calculs de la Task force de l'OFSP, on trouverait au moins une personne infectée, mais testée négative, dans trois grands événements sur quatre. La fiabilité des tests rapides est ainsi remise en cause.
Publié: 22.07.2021 à 10:44 heures
|
Dernière mise à jour: 22.07.2021 à 13:26 heures
Gianna Blum, Louise Maksimovic (adaptation)

Le pass sanitaire s'est déjà imposé comme le sésame obligatoire lors de grands rassemblements en Suisse. Dans de très nombreux cas, les participants présentent un certificat Covid au moyen d'un test rapide négatif. La fiabilité de ces tests fait toutefois débat, notamment au sein de la Task force de l’OFSP.

Un test rapide peut être négatif alors même que le virus est en train de se propager dans l’organisme. Selon les experts de la Task force, la probabilité qu’une personne infectée participe à un de ces événements est donc élevée. Les scientifiques l’estiment à 78%. Cela signifie qu'il y a une personne contaminée à au moins trois événements majeurs sur quatre.

Hypothèse optimiste

Une seule personne infectée peut suffire à transformer le festival en un foyer de contamination, où des personnes sont infectées en masse. Plus le nombre de personnes non immunisées est élevé, plus ce scénario est probable. Dans un espace clos où les gens dansent, transpirent ou chantent, même une personne ayant une faible charge virale peut provoquer des épidémies importantes, souligne la Task force.

Pour entrer en discothèque il faut montrer un certificat Covid valable.
Photo: Keystone
1/6

Selon le document de travail de l'OFSP, il s’agirait même d’un calcul plutôt optimiste. Les personnes vaccinées peuvent également transmettre le virus, même si elles tombent moins souvent malades et sont moins contagieuses. Le document précise qu'il vaut mieux avoir des tests rapide que le contraire, puisque dans ce cas, la contamination à grande échelle ne serait pas une question de probabilité, mais de certitude. Il relève aussi que si seuls des tests PCR étaient utilisés, la probabilité pour qu'il y ait une personne infectée dans la salel tomberait à environ 30%.

Les jeunes sont les premiers concernés

Les grands événements et rassemblements représentent aussi un risque élevé de contagion parce que s'y retrouvent des jeunes souvent âgés de 18 à 34, pour beaucoup encore non vaccinés. En l’espace de dix jours, le nombre de nouvelles infections parmi eux a triplé, et on relève environ 300 cas d’infections quotidiennes au sein de leur groupe d’âge.

La situation semble être de plus en plus tendue. Le groupe de travail calcule que la proportion de personnes de plus de 50 ans non immunisée est cinq fois plus élevée en Suisse qu’au Royaume-Uni. Si le nombre de cas explose comme ces dernières semaines, le nombre d’admissions à l’hôpital risque lui aussi d’augmenter rapidement. (gbl)


Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la